Lettre de Tom à Jo Witek // Lycée Bellevue // 2nde2
Chère Jo Witek,
J’ai trouvé votre livre très intéressant et ce, sur plusieurs aspects. Ce que j’ai en premier lieu beaucoup apprécié est votre façon d’aborder ce que vous souhaitez défendre, ici le mariage forcé des jeunes filles, votre esprit engagé. Car vous y mettez beaucoup d’émotions et créez un lien affectif entre Efi et le lecteur, ce qui a pour effet de faire converger beaucoup d’énergie positive. La lecture est donc très captivante et on ne cesse d’avoir envie de tourner les pages pour connaître la suite et savoir ce qui va arriver à notre jeune aventurière intrépide. Je me suis personnellement identifiée à son caractère rebelle, moi qui ai du mal à me faire à l’idée de suivre des règles qui me semblent stupides, injustes ou illégitimes. J’ai également trouvé intéressante votre façon de faire interagir les personnages, ce qui donne parfois à l’histoire un cours inattendu, comme cela a pu être le cas à la fin de l’histoire avec l’aide apportée par le frère d’Efi, Âta. L’histoire est très complète et reflète un scénario que le lecteur n’a pas de mal à s’imaginer comme réel : il fait donc entièrement confiance à l’auteure sur ce qu’elle souhaite défendre. J’ai personnellement fini touché, et je recommande fortement le livre aux personnes qui ne seraient pas encore au courant de ce qu’il peut se passer dans le monde sur ce sujet des mariages forcés. Je vous souhaite le meilleur et j’espère que vous écrirez d’autres ouvrages engagés aussi passionnant que celui-ci. Il me tarde de retrouver votre écriture.
Amicalement,
Tom
Lettre de Lucie A. à Jo Witek // Lycée Lapérouse // 2nde6
Chère Mme Witek
Albi, le 15 mai 2022
J’ai décidé de vous écrire pour vous dire à quel point j’ai apprécié votre livre. Dans « J’ai 14 ans et ce n’est pas une bonne nouvelle », vous racontez l’histoire d’une jeune fille prénommée Efi. Une jeune collégienne qui rentre dans son village pour les vacances d’été. Efi a des projets, elle veut devenir ingénieur. Je m’identifie facilement à cette jeune fille qui pourrait être une de mes amies. Elle ne sait pas encore qu’il va falloir qu’elle se batte pour pouvoir faire les études de ses rêves. En effet, quand elle rentre chez elle, elle a remarqué que l’attitude des adultes a changé. Elle est vue comme une fille nubile maintenant c'est-à-dire une fille « prête à marier ». Ses parents et son entourage se sont déjà mis d’accord pour déterminer avec qui elle va se marier et ils ont pris la décision qu’elle ne retournerait pas à l’école. Son frère va l’aider à « échapper » à ce mariage forcé. Grâce à son courage, sa persévérance et l’aide précieuse de son frère (qui a un téléphone et qui va lui permettre d’établir un lien avec une ONG qui viendra la chercher le soir ou elle a été mariée de force), Efi va pouvoir se sortir d'affaire. Son personnage nous démontre la force intérieure dont elle dispose pour lutter contre le déterminisme social. Ce livre est le premier livre que je lis sur ce sujet, qui est souvent peu évoqué voir pas évoqué. Il me donne à voir une réalité cruelle à laquelle je ne suis pas confronté et qui pourtant arrive à beaucoup de jeunes filles de mon âge. J’ai particulièrement apprécié qu’Efi s’en sorte, dépasse cette situation de soumission pour se libérer de ces "chaînes". De plus, c'est un livre court dans lequel vous retracez le chemin que parcourt cette jeune battante. Vous m’avez permis d’en savoir plus sur les mariages forcés qui touchent chaque année plus de douze millions de jeunes filles. Je vous félicite. L’écriture est un moyen pour dénoncer, vous avez su vous en servir habilement et ne pas oublier que même à l’heure d’aujourd’hui, de nombreuses jeunes filles sont encore victimes de cela. Ces pratiques culturelles sont encore bien présentes dans certaines communautés qui perpétuent des traditions et des rites anciens au détriment de la liberté des femmes. Merci encore pour ce très bon livre que je conseille. Lucie A.
Lettre à l'auteure, par Célia B. // Lycée Lapérouse // 2nde6
Madame Jo Witek, Je me présente : je m’appelle Célia et j’ai 16 ans. A l’origine je ne suis vraiment pas une grande lectrice, pour tout vous dire je trouve la lecture ennuyante et inintéressante. Je vous avoue donc que lorsque ma professeure de français nous a annoncé que nous participions moi et ma classe au concours Envie d’élire, et que de plus nous devrions lire non pas un, mais quatre livres, je n’étais pas ravie. J’ai donc choisi mes quatre titres et le vôtre est le troisième que j’ai lu, je l’ai surtout choisi pour la couverture car le dessin me plaisait. Je ne savais donc pas vraiment de quoi il parlait.
Nous sommes une semaine plus tard et je n’avais pas commencé à lire mon livre, une preuve que je n’aime vraiment pas lire ! J’ai donc commencé à ouvrir le livre car je devais le rendre le lendemain. Je l’ai commencé à contre cœur, mais au cours des l’histoire d’Efi m’a touchée et m’a énormément plu.
Le titre, « J’ai 14 ans et ce n’est pas une bonne nouvelle » est plutôt intriguant on ne peut le comprendre seulement après avoir lu le livre, ce que je trouve plutôt bien.
Ce que j’ai trouvé génial dans votre livre c’est qu’il retrace la dure réalité de ce qu’il se passe dans son pays et dans beaucoup d’autres. Efi comme beaucoup de jeunes filles est confrontée a une vie d’adulte et de soumise et le fait que tout ça se passe pour elle à seulement 14 ans je trouve cela terrifiant.
Je pense que votre livre peut permettre à beaucoup de jeunes filles et, de jeunes garçons, de se rendre compte que tous les jeunes de notre âge ne vivent pas comme nous et n’ont pas les même chances.
J’ai ressenti beaucoup d’émotions en lisant ce livre, de la joie pour Efi à certains moments, de la colère contre ses parents, de la compassion pour son frère. Mais j’ai surtout ressenti de la peine pour toutes ces jeunes filles a qui cela arrive car je pense qu’à cet âge-là, personne n’est préparé a devoir abandonner sa vie pour un mari.
J’ai apprécié le fait que le livre ne soit pas épais et que les caractères soient plutôt gros, car cela a rendu ma lecture plus agréable. C’est un livre que j’ai lu en 2 heures en sachant que je ne lis pas très vite, mais je trouve que justement ce n’est pas très long et pour moi c’est un grand point positif. Votre façon d’écrire m’a beaucoup plu également.
Pour terminer je voudrais vous dire merci d’avoir eu la merveilleuse idée d’écrire ce livre et d’avoir parlé de ce sujet important. Comme je l’ai dit précédemment je ne lis vraiment pas beaucoup mais ce livre fait partie de ceux que j’ai adorés lire et que je souhaiterais relire à l’occasion.
A travers « J’ai 14 ans et ce n’est pas une bonne nouvelle », publié en 2021, Jo Witek, écrivaine jeunesse française, nous raconte l’histoire d’un personnage fictif, Efi, jeune collégienne de 14 ans souhaitant devenir ingénieure, pleine de rêve, vivant dans un pays dont le nom restera secret tout au long du livre, en gardant cet anonymat, l’auteur partage sa volonté d’universalisme : le sort d’Efi est le même que 12 millions de jeunes filles qui sont malheureusement mariées chaque année de force. Ce court récit, ambassadeur d’une vie meilleure, est là pour nous faire comprendre l’urgence dans laquelle sombrent des millions innocentes aujourd’hui. Dans un premier temps, nous pouvons nous intéresser majoritairement aux chapitres 1 et 2 qui dressent un portrait relativement atypique, pour nous européens, d’un pays en voie de développement où trônent des traditions marginales et où le poids de la communauté est pesant, plus particulièrement pour les femmes.
Tout d’abord, lorsqu’Efi rentre chez elle, le village de cette dernière est mis en avant à travers une riche description du pays et de ses caractéristiques. L’auteure emploie une large gamme d’éléments descriptifs et de champs lexicaux tout au long du chapitre permettant de nous plonger, sans réellement en connaître la localisation, dans un univers plutôt péjoratif : « des pistes de terre »; « des kilomètres de poussière »; « la sécheresse, la poussière la soif, puis sans transition, les inondations, la boue, les maladies »; « parfois, les maisons brûlent, d’autres fois, elles chavirent ». C’est donc un territoire où la vie est précaire, difficile et éprouvante : les sécheresse et les moussons font partie intégrale de leur histoire, ils doivent pratiquement «survivre» aux phénomènes climatiques et à leurs conséquences désastreuses. D’après ces éléments, bien qu’il ne soit fait aucunement mention d’un nom de pays, nous pouvons nous imaginer que celui se trouve dans un pays du sous-continent indien ou dans une région équatoriale. Cette absence de nomenclature vis-à-vis du pays, liée au portrait féminin et sans visage de la couverture, laisse penser que ce n’est pas un pays, une région ou une femme qui sont visés mais plutôt un fait réel, des traditions obscènes. A travers cela, l’auteur prône sa volonté d’universalisme qui ne sera rompu au cours du récit. D’autre part, l’écrivaine dissémine des indices quant au niveau de développement du pays : « les alertes météo comme les numéros d’assistance ou de prévention des risque n’existent pas »; « situations d’urgence et d’inconfort »; « l’électricité ne fonctionne que quelques heures par jour ». Nous pouvons en déduire qu’Efi réside dans un pays en développement où il ne fait pas bon vivre. De plus, l’accès à l’éducation, à la culture et aux soins semble très restreint voire inexistant, Efi doit parcourir des dizaines de kilomètres pour aller étudier : « la route est longue depuis la ville »; « quarante kilomètres à mobylette ». Les plans de développement du gouvernement ( «le grand progrès national» ) consistant à «éclairer et connecter le pays» ainsi que ceux d’Efi accentue ce phénomène : « on aura des réfrigérateurs, on aura des pompes électriques […], on pourra construire des hôpitaux, des collèges, des bibliothèques et des universités ». Par ailleurs, les traditions villageoises occupent une vaste place lors des premiers chapitres, de la cuisine aux normes et valeurs à respecter, l’auteure nous fait découvrir une culture étrangère. Lorsqu’Efi rentre chez elle, elle évoque l’odeur de son repas préféré, du riz et des galettes chaudes accompagnés d’une sauce relevée au épices. Bien entendu, il ne s’agit pas de viande, qui n’est consommée que lors d’événements spéciaux ou de fêtes, car les animaux sont habituellement un «gagne-pain», les habitants ont coutume de les vendre à la foire. La religion semble faire partie intégrale de leur quotidien : « nous prions beaucoup »; «le soir, le matin et plusieurs fois par jour». Cela «rythme leur vie», la religion les rassure, elle les guide vers leur avenir, prier est une façon de dire merci à la vie. Les villageois sont également des êtres solidaires, qui n’hésitent pas à s’entraider lorsqu’il y a besoin : « sans entraide ni solidarité, les êtres humains ne peuvent survivre », bien qu’ils soient également très fiers et qu’ils puissent exprimer quelques réticences à se montrer dans le besoin : « chez nous on ne se plaint pas ».
Toutefois, le fait de vivre en communauté exerce une pression constante sur les habitants ( notamment sur les femmes ), ils sont assujettis par cette dernière. Dans ce village, tout se sait très vite, si un individu partage un point de vue qui ne concorde pas aux normes et valeurs de la communauté, tout le village sera rapidement au courant et il y aura des sanctions : « c’est dangereux de s’opposer à la communauté »; « ici, tout se sait très vite ». Ces règles reposent sur des idées reçues, erronées voire absurdes : « j’ai toujours vu les femmes de mon village surveiller les enfants et passer leurs journées entre bassines, linges, faitouts et paniers », mais aussi sur des traditions archaïques : « l’ordre de la société, voilà ce qu’ils protègent », la peur du scandale ou la honte, particulièrement lorsqu’il s’agit d’une fille ne respectant pas ces traditions : « mieux valait perdre une fille que perdre la face »; « la mauvaise fille, la mauvaise réputation, c’est le danger pour eux ». Malheureusement, ces règles génèrent une oppression menaçante et dangereuse pour leur état mental, ils sont comme attachés à cette communauté par des carcans, ainsi qu’une impossibilité de changement car la masse est plus puissante qu’un individu. C’est une Efi dite « nubile » qui rentre dans son village natal, dans une seconde partie, nous pouvons nous attarder sur la place des femmes dans cette communauté aux tristes traits, qui marie de force leurs filles et qui, ensuite, sont le plus souvent violées par leur mari.
Premièrement, nous pouvons dire que les femmes dans cette société sont privées de leurs droits fondamentaux, elles sont soumises aux hommes, qui prônent le patriarcat, et doivent leur obéir : « ton mari prendra les décisions, tu lui obéiras ». Les femmes sont dépossédées de leur corps, il ne leur appartient plus, elles se doivent de satisfaire l’homme, de faire les tâches domestiques et d’enfanter, elles sont confinées au travail et ne peuvent quitter la maison ( cf. le nombre de frères et sœurs d’Efi et l’épuisement de sa mère ). Lorsqu’on apprend à Efi qu’elle est nubile, c’est à dire « bonne à marier », «toute la communauté veille à ce qu’elle soit vierge» car elle est supposée rester vierge pour le mariage selon les traditions, de plus, elle doit porter des vêtements amples pour ne pas laisser découvrir son corps aux autres individus, selon ses parents : «elle est en danger dehors». Tout cela implique que les femmes ont peu voire pas d’avenir professionnel dans ce genre de milieu, elles ont le droit d’étudier jusqu’à ce qu’elles soient nubiles puis c’est aux hommes de décider si elles peuvent continuer ou non : elles ne sont pas libres de faire leur propres choix. A travers cela nous pouvons voir la situation anormale et surtout privilégiée des hommes de la communauté, ils sont libres de leur avenir. Toutefois, ces derniers sont modelés par les traditions patriarcales, en réalité ils ne sont pas réellement libres eux non plus, bien qu’ils le soient plus que leurs homologues féminins. Ensuite, ces femmes sont mariées de force, Efi, qui avait de l’ambition professionnelle se voit déclarer comme nubile et marier à un homme qui ne l’attire pas du tout, bien plus vieux qu’elle, car, ici, le mariage exclut les limites d’âge ( cf.mariage interdit à 15 ans dans son pays, pourtant Efi est marié à 14 ans ) et, malheureusement, elle n’a pas eu le choix, la communauté en a décidé à sa place. Pour Efi, être mariée signifie arrêt de son éducation : « pour alvina, la scolarité s’était arrêtée à 10 ans », et privation d’une quelconque autonomie financière. Pourtant, bien que cette pratique soit liberticide est illégale, elle perdure à cause de nombreux enjeux pour les familles de la communauté : l’enjeu économique, les parents d’Efi ont accepté le mariage car l’homme était plus aisé qu’eux financièrement; l’enjeu social, il est également question de dignité; et l’enjeu culturel lié aux traditions patriarcales. De plus, cette pratique peut mener à des violences physiques menées envers les femmes, certaines pourraient être blessées pour irrespect de la volonté masculine et d’autres pourraient se suicider ou mourir intérieurement à cause de ce désespoir. Par la suite, ces femmes mariées de force sont pour la plupart violées par leur « mari » une fois arrivées chez ce dernier. C’est le cas d’Efi, qui a subi un viol peu de temps après son mariage arrangé avec un homme sûrement deux fois plus âgé qu’elle. Le titre du chapitre est lui aussi très marquant : « Je suis son plaisir », le contraste entre le pronom possessif et le pronom personnel est choquant voire irréel, une personne ne peut pas être le plaisir d’une autre. Ce phénomène est tant normalisé et minimisé par la communauté d’Efi qu’on peut employer le terme de culture du viol, en effet, cela ne perturbe aucun membre du village, sauf, peut-être Alvina ou Tina, amies d’Efi. De plus, cette notion de patriarcat est transmise aux fils de génération en génération, ils font ce qu’on leur a appris plus jeunes, ils ont été élevés avec cette vision des choses.
Les conséquences désastreuses de son retour à la maison pousse Efi a se révolter face à la communauté. Nous pouvons nous intéresser à sa découverte de la réalité et à ses réactions, à sa résistance contre le patriarcat et à sa fuite pour éviter son mariage arrangé.
A son arrivée au village, Efi est encore insouciante, elle ne fait pas attention aux signes qui auraient dus l’alerter : le « visage soudain sévère » de son oncle, le « regard nerveux, inquiet » de son père et la situation se dégradant chaque jour davantage avec son frère. Cependant, peu de temps après, elle commence à découvrir petit à petit la réalité : sa mère lui offre une « robe bleue qui marque son entrée dans le monde des grands », puis on lui apprend qu’elle est « nubile maintenant », Efi est alors dans l’incompréhension, elle ne comprend pas encore ce terme, mais ses amies lui expliquent : « nubile, ça veut dire bonne à marier », elle réalise enfin mais n’arrive pas à se sentir concernée par tout cela. Cependant, lorsque deux inconnus rentrent chez elle et l’observent comme un objet, une marchandise en vitrine, Efi est sidéré, elle est « écrasée par la peur et l’incompréhension », son être tout entier dit non aux sombres pensées de ces gens et de son père : « ma tête a dit non, mon corps a dit non, mes rêves ont dit non ». Puis, on lui apprend que dans trois semaines, elle sera mariée, Efi entre alors dans un état de choc, tout s’écroule autour d’elle : « mon avenir est en ruines ». Alors que le mariage était programmé, Efi tente de résister tant bien que mal, en commençant par en parler à son père. Elle négocie avec lui pour qu’il l’annule et qu’elle puisse continuer à travailler pour devenir ingénieure mais ce dernier lui rétorque : « ça ne se fait pas, qu’une femme travaille sans se marier », il pense que c’est un honneur alors qu’en réalité c’est une atrocité. Vient alors le moment où elle évoque la possibilité de se tuer ou de se défigurer pour échapper au mariage : « d’une lame je pourrais tout arrêter », sans succès. Elle sombre alors dans une sorte de folie : « je frappe mes paumes […] comme une hystérique, une aliénée » dont seul la poésie saura la sortir : Efi se refuge dans la poésie lors de son viol par exemple Finalement, Efi prend la décision de s’enfuir pour éviter le mariage. Elle tente de convaincre ses amies de partir avec elle sans succès car elles ont peur, peur de mourir ou de devenir des prostituées. En s’enfuyant elle pensait obtenir l’aide de son enseignante ou d’une ONG en ville, car elle savait qu’il existait des organisations qui pouvaient l’aider, mais en réalité c’est son frère qui va l’aider en lui donnant un téléphone et lui permettant de rester en contact avec une femme travaillant à l’ONG. Efi marche pendant cinq heures d’affilée en direction de la ville affrontant ainsi la solitude, et la peur constante d’être repérée, elle fait alors preuve de détermination et de courage, mais cela n’est pas suffisant car elle est très vite rattrapée par sa famille s’étant aperçue qu’elle avait disparu. Elle est à nouveau emmenée au village et enfermée, surveillée par son frère, son geôlier, en attendant l’arrivée de son mari. Grâce au téléphone de son frère et à l’ONG, elle réussira à s’enfuir une deuxième fois, cette fois-ci de chez son mari. Le soutien de son frère et de l’ONG ainsi que son instinct de survie : « c’est une question de survie, tu n’as pas le choix », sont la source du courage et de la force d’Efi : « j’ai un mental de soldat ».
En guise de conclusion, nous pouvons dire que « J’ai 14 ans et ce n’est pas une bonne nouvelle » est une éloge au courage d’Efi, porte-parole d’un nombre démesuré de jeunes filles, un court récit combatif, fort en émotions et en actions, pour nous faire comprendre à travers des descriptions détaillées du paysage, des coutumes, de la place des femmes dans certains territoires, qu’il faut agir vite contre les atrocités commises. Enzo
Critique de Clémence C. // Lycée Lapérouse // 2nde6
L’auteure de ce livre est Jo Witek, elle l’a publié en 2021. Ce livre raconte l’histoire d’Efi, une jeune fille vivant de nos jours dans un pays inconnu. Tout commence lorsque la jeune fille rentre du collège où elle étudie, en ville, et retourne dans sa famille qui vit loin. Efi est une jeune fille passionnée par l’école, elle est présentée comme une personne ayant soif de savoir.
Mais lorsque qu’elle arrive dans son village, sa famille ne se comporte plus de la même manière envers elle. Elle comprends vite qu’elle ne pourra non seulement plus retourner au collège, mais également qu’elle va être mariée de force. Elle n’est plus considérée comme une jeune fille mais comme un objet, tout le village guette ses moindres faits et gestes afin d’être sûr qu’elle puisse être mariée. Elle ne peut plus s’amuser avec les autres enfants du village et n’a pas le droit d’être vue avec un homme qui n’est pas de sa famille.
Le livre nous fait alors découvrir l’enfer qu'Efi, et énormément d’autres femmes à travers le monde subissent : le mariage forcé. Elle va se battre pour sa liberté, pour ses droits.
J’ai trouvé ce livre particulièrement émouvant, le mariage forcé est un sujet dont on ne parle pas assez souvent bien qu’il concerne beaucoup de femmes à travers le monde. Le fait que le personnage principal soit une jeune fille ayant un peu près notre âge est encore plus touchant, on peut s’identifier à elle et se rendre compte que cela peut être imposé à n’importe qui.
C’est un livre très réaliste, la force de caractère d’Efi est très touchante, elle nous montre que même si on pense que c’est impossible, il faut toujours se battre. J’ai donc énormément apprécié ce livre et l’ai d’ailleurs recommandé à plusieurs personnes. Clémence
Lettre à Jo Witek // Morgane // Lycée Lapérouse // 2nde6
Madame Witek,
Je vous écris aujourd’hui pour vous faire part de mon admiration face à ma lecture de « J’ai 14 ans et ce n’est pas une bonne nouvelle ». J’ai adoré ce livre, il aborde des sujets sensibles et actuels, qui m’intéressent énormément. J’ai pu apprendre un tas de choses grâce à vous, alors je vous en remercie.
Pour être complètement honnête, je me suis remise à la lecture il y a très peu de temps. En étant petite, je lisais beaucoup puis au collège plus du tout. Le prix Envie d’éLire a été un moyen pour moi de m’y remettre. J’ai lu quatre livres de ce prix et le vôtre fut mon préféré, et de loin. Au début, je n’avais pas l’intention de le lire, mais comme on dit, le hasard fait bien les choses. Je me suis rendue au CDI pour prendre un roman et il ne restait plus que le vôtre, je l’ai donc pris.
Il ne m’a pas fallu beaucoup de temps, à peine une heure et demie ou deux, pour le lire. Chose très bien car en période scolaire, la lecture n’est pas vraiment ma priorité, et puis je manque de temps. La lecture est facile et agréable, le fait qu’il y ait pas mal de dialogues est plutôt ludique et confortable pour les personnes n’aimant pas vraiment lire ou les personnes qui n’y arrivent pas trop.
Ce livre m’a appris beaucoup car c’est vrai que le sujet du mariage forcé n’est pas quelque chose que j’entends tous les jours en me levant. Me rendre compte que des filles de mon âge sont forcées de se marier, avec des hommes parfois de l’âge de leur père ou leur grand-père est quelque chose qui me glace le sang. C’est vrai que dans certaines cultures tout ceci est normal, mais j’ai du mal à m’y faire. J’ai ouvert les yeux sur cela, j’ai fais des recherches et je pense que nous devrions en parler plus aux jeunes, que ce soit au lycée, à la télévision ou encore sur les réseaux sociaux. Ce livre fait ressortir pour moi le mot « consentement », mot que beaucoup de personnes ne comprennent pas et ne prennent pas en compte, pas seulement dans le pays d’Efi mais dans le monde entier malheureusement. Beaucoup de personnes sont victimes de choses horribles, dont le mariage forcé. Je trouve ça bien de mettre cela en valeur dans les livres pour que des gens prennent conscience de certaines choses. J’ai été énormément touchée par l’amour que porte Âta pour sa sœur, en tant que fille unique, je ne connais pas l’amour fraternel mais je le trouve magnifique et pur. Je pense que les liens du sang sont plus forts que tout et ce roman le montre bien. Il est prêt à sauver sa sœur sous peine de se faire détester par toute sa famille et tout son village, juste pour qu’elle soit heureuse, qu’elle fasse ce qu’elle veut de sa vie, malgré le fait qu’ils ne soient pas si proches. Sans lui, elle n’aurait pas pu se libérer de son mari. Il l’aime si fort et c’est incroyable. Ensuite et pour finir, la chose que j’ai le plus aimée est la détermination d’Efi. C’est une jeune fille pleine d’ambitions avec pour envie de devenir quelqu’un d’important pour son pays. Elle aime l’école et sait la chance qu’elle a de pouvoir étudier. Malgré ce qu’on la force à faire, elle a gardé espoir jusqu’à la fin, ses ambitions comme seule motivation, et elle a réussi à s’en sortir, à devenir la femme qu’elle voulait. C’est là que je me suis rendue compte de la chance que j’ai de pouvoir aller à l’école dans mon pays normalement, de ne pas être contrainte de faire quoi que ce soit et d’aimer ou d’être aimer par qui je veux.
Je vais finir cette critique sur ces paroles. Madame Witek, merci. Merci d’avoir écrit ce livre, merci de m’avoir fait prendre conscience de qui je suis et de qui je peux être, merci de m’avoir appris un tas de choses sur un sujet que je ne connaissais pas et merci de parler de tous ces sujets dont personne ne parle alors qu’ils sont très importants. Je tiens à vous dire bravo pour votre façon d’écrire, très agréable et sans tabous. Ce livre se démarque de tous ceux que j’ai lu auparavant. Je recommanderai votre livre, il est vraiment touchant.
Morgane.
Une publication de Gladys // Lycée Lapérouse // 2nde6
La critique d'Emma // Lycée Lapérouse // 2nde6
Mon choix s'est porté sur le roman " J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle", écrit par Jo Witek.
Le récit se passe de nos jours, il raconte la vie d'une jeune fille : Efi, au début du roman, elle revient dans son village pour les vacances scolaires car elle étudie dans un collège en ville. Elle aime l'école et adore lire. Sa professeure de français l'aide et l'encourage dans ses différents apprentissages.
Lorsqu'elle retrouve les siens, fière d'un carnet de note exemplaire, ils ne la considèrent plus que comme une fille bonne à marier, une marchandise, un objet que l'on offrirait à un homme bien plus âgé qu'elle. On découvre alors l'enfer du mariage forcé.
Ce livre met en avant la vie de très nombreuses jeunes filles de notre monde actuel, pour lesquelles des ONG se battent chaque jour.
J'ai beaucoup aimé ce livre car chacun des passages était réaliste, tout était écrit dans les moindres détails et cela nous permet de comprendre la vie de cette jeune fille et le calvaire qu'elle a enduré. En effet ce sujet n'est pas très connu et abordé en France, même si les mariages forcés existent toujours et sont une réalité pour des centaines et des centaines de filles.
Ce livre m'a fait l'effet d'un documentaire : je suis passée par plusieurs émotions comme l'incompréhension, la colère, le désespoir puis l'espoir et enfin le soulagement et l'admiration pour une jeune fille aussi forte. Ce livre m'a plu et beaucoup marqué. Emma
Lettre d'Anissa à Jo Witek // Lycée Lapérouse // 2nde6
Chère Madame Jo Witek,
Dans le cadre du concours de lecture « Envie d’éLire » organisé au sein de notre lycée, j’ai choisi votre livre « J’ai 14 ans et ce n’est pas une bonne nouvelle », et je vous écris pour vous témoigner de mon admiration.
En effet, j’ai adoré ce roman. D’une part, car il est facile et agréable à lire. Pas trop long mais détaillé. D’autre part, car c’est un livre réaliste inspiré de faits réels.
D’après ce que j’ai pu comprendre, l’histoire ne se passe pas dans un endroit mentionné et précis, cela pourrait se passer n’importe où et laisse libre cours à notre imagination. De plus, le narrateur nous conte l’histoire d’un point de vue extérieur, ce qui d’ailleurs m’a beaucoup plu. En effet, cette histoire touche beaucoup de jeunes femmes, ce qui nous sensibilise un peu plus sur le sujet.
Premièrement, j’ai adoré l’intrigue et le style de l’écriture car cela nous propulse directement dans le roman et nous fait comprendre que la vie d’Efi, l’héroïne de l’histoire ne sera pas chose facile et qu’elle va se battre jusqu’au bout pour obtenir ce qu’elle désire à tout prix malgré les difficultés qu’elle va rencontrer.
Le fait que le personnage principal veuille devenir une femme libre et indépendante relate que c’est un livre contemporain et moderne.
En second temps, nous pouvons remarquer que tout un univers se forme autour d’Efi, et va soulever une intrigue qui est donc « l’Héroïne arrivera-t-elle à sortir de cette terrible période et réaliser son rêve de femme indépendante ? »
« J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle » est un excellent roman que j'invite tout le monde, adolescents comme adultes, à lire.
Je vous remercie pour ce chef-d’œuvre,
Anissa.
Un abécédaire de Célia S-G
PRIX ENVIE D'ELIRE :
J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle : Abécédaire
A comme Adolescence, le personnage principal de l'histoire est au départ une adolescente comme une autre, insouciante, pleine d’ambitions et de rêves, elle est heureuse et brillante.
C comme Combat, le combat de la femme pour l'égalité et la liberté, le combat d'Efi pour se sauver, s’échapper de cette situation non consentie.
D comme Discrimination, ce livre dénonce les discriminations envers les femmes : elles sont mariées de force, elles n'ont pas le droit d'exprimer leurs avis, et de choisir leur avenir, dans la société que nous décrit Jo Witek, la femme vit uniquement pour être mariée ( à un homme beaucoup plus âgé), enfanter, et s'occuper de toutes les corvées et de l’éducation des enfants.
E comme Efi, elle est la protagoniste de ce livre, mais elle représente toutes les femmes qui sont dans la même situation qu'elle.
H comme Héroïne, Efi correspond selon moi à une héroïne, elle est forte courageuse et elle pourrait être un modèle pour toutes les autres femmes concernées, qui pourraient s'inspirer de son histoire pour trouver le courage de se sauver.
J comme Jo Witek, l'auteure de ce livre.
L comme Liberté, Efi perd sa liberté lorsqu'elle rentre chez elle à la fin de son année scolaire, ses parents l'ont mariée sans la prévenir à un homme plus âgé, elle n'a pas le choix. Le livre nous parle de son combat pour retrouver sa liberté, que ses parents ont donnée à cet homme.
M comme Mariage, Efit est mariée de force à un inconnu âgé qui la considère comme un dû, dont il peut se servir comme il l'entend.
N comme Nubile, quand elle rentre chez elle après sont année scolaire Efi apprend qu'elle est nubile, c'est à dire que c'est une femme « qui est en âge d'être mariée ».
O comme Organisation non gouvernementale, Efi fait appel à une ONG pour qu'elle puisse l'aider à s'échapper.
Q comme Quête, ce livre raconte la quête d'Efi pour reconquérir sa liberté.
R comme Révolte, Efi se révolte, elle n’accepte pas sa situation, elle essaye de s'échapper de sa maison avant son mariage, et appelle une ONG, elle est rattrapée mais réussit tout de même à se sauver de la maison de son mari, grâce à l'aide de cette ONG.
U comme Universel, l'auteure ne nomme pas le pays dans lequel se déroule cette histoire, ce qui veut dire que ces discriminations ne sont pas restreintes à un pays, ce genre de mariage peut arriver n'importe ou, les violences envers les femmes sont partout dans le monde.
V comme Violences, tout au long du livre de nombreuses violences envers les femmes sont évoquées, par exemple : le viol d'Efi juste après son mariage, ou lorsqu'elle s’échappe de sa maison avant son mariage et qu'elle est rattrapée, son père est violent dans ses propos et l'auteur nous fait comprendre que dans une autre famille, Efi aurait pu être battue ou tuée.
J'ai trouvé ce livre très enrichissant, il pousse à la réflexion, et la façon dont il a été écrit, m'a plu , cela permet de s'attacher à Efi, de se sentir à la fois terrifié, triste et soulagé pour elle.