Chavirer - Lola Lafon
Critique de Timéo, 2nde 5 // Lycée Bellevue
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La critique d'Anna, 2nde6 // Lycée Bellevue
Ce livre est un véritable coup de poing. J'ai été happée par l'écriture de Lola Lafon, qui réussit sans jamais donner trop de détails à parler des abus subis par Cléo . C'est un roman tout en pudeur et pourtant si fort, si poignant. J'ai eu à plusieurs reprises une boule au ventre en lisant Chavirer, un malaise selon moi nécessaire à cette histoire terrible.
Il fait évidemment écho au Consentement, de Vanessa Springora, et à la révolution du #MeToo, sans que cela en devienne le sujet principal. En effet c'est la reconstruction de Cléo que l'on suit, cette honte qui l'habite, la culpabilité d'avoir joué une part dans ce "piège sexuel", qui l'empêche de se rendre compte qu'elle aussi en a été victime . C'est un thème bien sûr très dur, mais extrêmement bien abordé par Lola Lafon avec une plume et une sensibilité remarquable. Je pense que nous avons besoin de plus de livre dans ce genre accessible à la jeunesse! De plus, les personnages secondaires sont très développés et construits (je me suis beaucoup attachée à Yonazn). D'autre part, la dimension sociale du livre fait vraiment réfléchir, ainsi que le rapport de la société aux corps des danseuses (avec par exemple la problématique très intéressante du "bon" et du "mauvais" nu). Ce livre parle aussi de rencontres, de formidables rencontres qui permettent à Cléo d'évoluer, comme avec Lara qui l'initie à la connaissance de ses droits, à la lutte des classes et à la révolte. Quand on lit Chavirer, on se rend vraiment compte du quotidien presque inhumain des danseuses : humiliations, compétition, emprise sur le corps, souffrances physiques : il faut toujours être la meilleure et souffrir en silence... C'est en fait une autre forme d'abus que Cléo subit, cette héroïne malmenée qui malgré tout dégage une force bouleversante. Chavirer est ainsi un livre dont on a du mal à se remettre, nécessaire et sublimement écrit : un livre qui marque ! |
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La critique de Maïna, 2nde5 // Lycée Bellevue
Et une, et deux et trois! le dos bien droit, la main sur la hanche…
C'est ce que l'on entend pendant un cours de danse classique. Et de la danse, il en est question dans le dernier livre de Lola Lafon: «Chavirer» (Éditions Actes Sud–parution le 19/08/2020)
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L'histoire débute en 1984, avec la jeune Cléo (treize ans), qui vit avec sa famille à Fontenay-sous-Bois. Son rêve est de devenir une grande danseuse, connaître la gloire et qui, un jour, rencontre une jeune femme, Cathy, représentante d’une certaine « Fondation Galatée », avec qui elle se lie d'amitié: «Elle s'appelait Catherine mais préférait qu'on l'appelle Cathy. Elle repère le talent de Cléo en plein cours de danse: «Elle s'était avancée vers Cléo qui se dirigeait vers les vestiaires.». (…) « Eh bien, la fondation Galatée soutenait les adolescents qui présentaient des capacités, des projets exceptionnels.»
En réalité cette fondation profite des rêves d’une innocence juvénile. Cléo tombe ainsi dans les filets qu' a tissés Cathy en lui faisant miroiter monts et merveilles, en lui offrant des cadeaux luxueux, en la faisant rencontrer des personnages importants pendant des repas assez mystérieux. Elle la plonge dans ce Paris qu’elle ne voit que dans les magazines, d’une vie qui va bien au-delà de sa condition.En lui faisant croire qu'elle a été sélectionnée Cathy l’envoûte en lui faisant part d’une bourse et une brillante carrière pour peu qu'elle satisfasse aux exigences d'un jury uniquement composé d'hommes vieillissants.
Tombée aux mains d’un vaste réseau pédophile, Cléo se voit arracher son statut de victime pour endosser celui de bourreau : manipulée par Cathy et ses vaines promesses, c’est elle qui recrutera à son tour les jeunes filles de son collège pour rejoindre cette fameuse Fondation Galatée. Cela plait bien à Cléo qui devient ainsi une vraie vedette au collège. Elle devient une « Cathy » mais culpabilise fortement lorsqu'elle enrôle Betty, l'une de ses amis et d'autres aussi, dans cette fondation.
Une fondation qui détruit les espoirs de grandeur de fillettes bercées d’illusions.
Cette culpabilité va la hanter et se transformera en un sentiment envahissant qui fera surgir la question de l'impossible pardon même à l'âge adulte car ce pardon selon la narratrice ne peut défaire le passé.
À travers cette multiplication de points de vue, on découvre une Cléo plus complexe qu’elle en a l’air. Et on comprend mieux qu’une personne peut à la fois être bourreau et victime. Cléo tentera toute sa vie d’enfouir ce douloureux épisode de son adolescence. Mais comment se pardonner quand on ne sait même pas qu’on a été victime ?
En 2019, Cléo a 48 ans et elle tombe sur une annonce singulière. Un appel à témoignage est lancé : on cherche à contacter toutes les personnes qui auraient été approchées par une certaine Fondation Galatée, dans les années 1980.
On peut aussi remarquer une évocation du mouvement #MeToo, quand se fait la découverte d'un fichier de plus de 400 photos dans l'ordinateur d'un soit-disant juré pour la fausse fondation Galatée.
Cette histoire fait beaucoup réfléchir car à travers les onze chapitres, on rencontre plusieurs situations difficiles concernant le consentement et la prédation, mais également le racisme, la précarité, la discrimination sociale, le féminisme et pleins d’autres.
Lola Lafon met en lumière des événements dramatiques, sous la forme d'une fiction avec des allers-retours entre passé, présent, futur et toute une galerie de personnages précisément construits gravitant autour de Cléo et mettant en cause le personnage qu'elle incarne ou ses actes passés.
Lola Lafon offre une compréhension profonde du monde, de la complexité et de la diversité de la France de ces dernières décennies à travers ce roman.
Chavirer est un livre très intéressant qui reflète le monde cruel dans lequel vivent les danseuses car c’est un milieu pailleté et joyeux qui peut parfois cacher un côté sombre.
Lettre à l'auteure de Maël V-G // 2nde 2 - Lycée Lapérouse
Mme Lafon, bonjour,
je vous écris cette lettre pour vous poser une seule question qui se perdra dans des dizaines d’autres.
Comment réussir à faire passer tant d’émotions à travers de simples phrases ?
Comment réussir à faire passer victime pour coupable ?
Je ne trouve toujours pas de réponse tout seul après tant de soirées passées depuis cette dernière où je vous ai lue, où j’ai lu un si grand dégoût à en vomir à cette page, cette page, cette page.
Ce n’est pas un simple récit racontant l’histoire d’une simple ado victime d’un viol.
La complexité relationnelle entre les personnnages est à la fois malsaine et fascinante.
Ce livre est comme l’intrépide description d’une vie où l’ennui n’existe pas.
Cette lettre est courte mais tout vous expliquer serait se perdre inutilement dans les bas-fonds d’une vie tourmentée.
Madame Lafon : EXPLIQUEZ MOI !
je vous écris cette lettre pour vous poser une seule question qui se perdra dans des dizaines d’autres.
Comment réussir à faire passer tant d’émotions à travers de simples phrases ?
Comment réussir à faire passer victime pour coupable ?
Je ne trouve toujours pas de réponse tout seul après tant de soirées passées depuis cette dernière où je vous ai lue, où j’ai lu un si grand dégoût à en vomir à cette page, cette page, cette page.
Ce n’est pas un simple récit racontant l’histoire d’une simple ado victime d’un viol.
La complexité relationnelle entre les personnnages est à la fois malsaine et fascinante.
Ce livre est comme l’intrépide description d’une vie où l’ennui n’existe pas.
Cette lettre est courte mais tout vous expliquer serait se perdre inutilement dans les bas-fonds d’une vie tourmentée.
Madame Lafon : EXPLIQUEZ MOI !
Critique d'Anna R, 2nde4, Lycée Lapérouse
Pour Cléo âgée de 13 ans, la danse c'est un moyen de se changer les idées, d’être bien et de ne pas penser à sa vie en banlieue parisienne. C'est aussi pouvoir rêver des marches d'un podium illuminées par la lumière. Et c'est ce que lui laissait croire Cathy, cette élégante femme qui lui promettait un avenir à la hauteur de ce qu'elle attendait et lui propose donc de tenter de remporter une bourse, délivrée par la fondation Galatée. Cléo est trop contente et donc accepte et le piège se referme sur elle, et elle se retrouve entre les mains de pervers pédophiles. Elle est maintenue dans le circuit, avec l’espoir de remporter la bourse, mais à condition de présenter à Cathy d'autres ados dignes du challenge.
Mais au final Cléo vivra finalement de la danse, ou plutôt survivra, car elle cache derrière son visage souriant un passé très lourd et compliqué que personne n’aimerait vivre, ce genre de situation traumatise. Et c'est sans compter avec le poids du regret .
Mon ressenti en lisant ce livre c'est la colère, je me demande comment Il est possible de faire ça à des ados si innocents et pas très matures qui découvrent la vie.
C’est très malsain, et ce genre de situation ne devrait pas arriver .
Si la fondation Galatée est née de l'imagination de l'auteure c’est qu’ il y a une idée derrière ça, c’est qu’il faut sensibiliser les jeunes d’aujourd’hui afin d’éviter ces situations traumatisantes.
Même si nous avons des rêves et qu’on ferait tout pour les réaliser il faut faire attention et se méfier des gens parce que -comme on dit- l’apparence est trompeuse et je suis totalement d’accord : on ne sait jamais qui est devant nous, on ne sait jamais à quoi s’attendre.
« N'avoir rien dit. Rien fait. Avoir dit oui parce qu'on ne savait pas dire non ».
J’ai retenu cette phrase car moi même je me reconnais. Je n’arrive pas à dire non et je pense que nous sommes beaucoup dans ce cas-là . Mais il faut apprendre à dire non sans quoi, par exemple, ce genre de situation peut arriver.
« Chaque soir, lorsque Cléo entrait sur scène, la chaleur poussiéreuse des projecteurs la surprenait jusqu’au creux des reins. Les danseuses surgissaient, parcourues d’un fil de grâce et de cambrure, les bras ouverts, légèrement arrondis, elles redéfinissaient l’horizon, une ligne endiamantée de sourires identiques et laqués, un ensemble de jambes ordonnées, une exubérance froufroutante et pailletée. »
J’ai pris cet extrait car je trouve qu’il est super bien écrit et qu’il montre bien les sentiments que Cléo ressent.
J’ai beaucoup aimé ce livre parce que je trouve qu’on ressent bien les émotions de Cléo, ce livre est touchant.
Mais au final Cléo vivra finalement de la danse, ou plutôt survivra, car elle cache derrière son visage souriant un passé très lourd et compliqué que personne n’aimerait vivre, ce genre de situation traumatise. Et c'est sans compter avec le poids du regret .
Mon ressenti en lisant ce livre c'est la colère, je me demande comment Il est possible de faire ça à des ados si innocents et pas très matures qui découvrent la vie.
C’est très malsain, et ce genre de situation ne devrait pas arriver .
Si la fondation Galatée est née de l'imagination de l'auteure c’est qu’ il y a une idée derrière ça, c’est qu’il faut sensibiliser les jeunes d’aujourd’hui afin d’éviter ces situations traumatisantes.
Même si nous avons des rêves et qu’on ferait tout pour les réaliser il faut faire attention et se méfier des gens parce que -comme on dit- l’apparence est trompeuse et je suis totalement d’accord : on ne sait jamais qui est devant nous, on ne sait jamais à quoi s’attendre.
« N'avoir rien dit. Rien fait. Avoir dit oui parce qu'on ne savait pas dire non ».
J’ai retenu cette phrase car moi même je me reconnais. Je n’arrive pas à dire non et je pense que nous sommes beaucoup dans ce cas-là . Mais il faut apprendre à dire non sans quoi, par exemple, ce genre de situation peut arriver.
« Chaque soir, lorsque Cléo entrait sur scène, la chaleur poussiéreuse des projecteurs la surprenait jusqu’au creux des reins. Les danseuses surgissaient, parcourues d’un fil de grâce et de cambrure, les bras ouverts, légèrement arrondis, elles redéfinissaient l’horizon, une ligne endiamantée de sourires identiques et laqués, un ensemble de jambes ordonnées, une exubérance froufroutante et pailletée. »
J’ai pris cet extrait car je trouve qu’il est super bien écrit et qu’il montre bien les sentiments que Cléo ressent.
J’ai beaucoup aimé ce livre parce que je trouve qu’on ressent bien les émotions de Cléo, ce livre est touchant.
Lettre à l'auteure de Lily V // 2nde 4 - Lycée Lapérouse
Chère Madame Lafon,
je vous écris cette lettre pour exprimer mes sentiments en rapport à votre œuvre « chavirer ». Ce livre m’a particulièrement ému et bouleversé. Ce qui touche le plus, c’est que tout est sous entendu et notre imagination comprend l’atrocité des scènes dans la douceur et la subtilité ce qui est d’autant plus horrible. Vous avez une façon d’écrire transportante et tellement facile à lire que je n’ai pas vu passer le temps. Le fait que l’histoire se déroule sur une longue partie du personnage principal montre à quel point le trauma d’un passé pareil peut briser quelqu’un même inconsciemment malgré que le personnage arrive à reconstruire sa vie, tomber amoureuse, donner naissance… Beaucoup de filles et de garçons vivent des histoires similaires et n’osent pas en parler. Et je me dis que votre écrit peut aider à libérer la parole des autres. Je ne sais pas si cet écrit est tout droit sorti de votre imagination, si c’est l’histoire d’un de vos proches ou si c’est votre propre histoire mais quoi qu’il en soit cela me désole que des choses aussi atroces arrivent encore plus à des enfants. Le comportement de Cléo qui ne se voit pas comme victime dans cette histoire est très courant et le sentiment de honte et le fait de se sentir responsable est normal mais pourtant il faut en parler. Ce qu’elle a vécu est un cas extrême mais le viol en général est plus présent qu’on ne le croit.
Une citation d’ Alfred De Musset m’a touché disant « à défaut du pardon, laisse venir l’oubli ».
je vous écris cette lettre pour exprimer mes sentiments en rapport à votre œuvre « chavirer ». Ce livre m’a particulièrement ému et bouleversé. Ce qui touche le plus, c’est que tout est sous entendu et notre imagination comprend l’atrocité des scènes dans la douceur et la subtilité ce qui est d’autant plus horrible. Vous avez une façon d’écrire transportante et tellement facile à lire que je n’ai pas vu passer le temps. Le fait que l’histoire se déroule sur une longue partie du personnage principal montre à quel point le trauma d’un passé pareil peut briser quelqu’un même inconsciemment malgré que le personnage arrive à reconstruire sa vie, tomber amoureuse, donner naissance… Beaucoup de filles et de garçons vivent des histoires similaires et n’osent pas en parler. Et je me dis que votre écrit peut aider à libérer la parole des autres. Je ne sais pas si cet écrit est tout droit sorti de votre imagination, si c’est l’histoire d’un de vos proches ou si c’est votre propre histoire mais quoi qu’il en soit cela me désole que des choses aussi atroces arrivent encore plus à des enfants. Le comportement de Cléo qui ne se voit pas comme victime dans cette histoire est très courant et le sentiment de honte et le fait de se sentir responsable est normal mais pourtant il faut en parler. Ce qu’elle a vécu est un cas extrême mais le viol en général est plus présent qu’on ne le croit.
Une citation d’ Alfred De Musset m’a touché disant « à défaut du pardon, laisse venir l’oubli ».
Critique de Clara S // 2nde 4 - Lycée Lapérouse
Originellement, Chavirer est un livre écrit par Lola Lafon, une auteure de 47 ans. Ce livre publié le 19 août 2020 fut dès sa sortie, reconnu et élogieux des critiques. Il reçut le prix Goncourt Lycéen et une multitude d’autres. Je pourrais passer des heures à vous parler de sa structure, de ses prix reçus et de la vie de cet auteur, mais ce n’est pas cela que j’ai choisi de faire. Aujourd’hui je vais vous parler de mon avis, mes ressentis et ma perception sur ce roman qui, je l’avoue, a su me surprendre et me captiver au fil des pages. Nous suivons l’histoire de Cléo tout au long de sa vie, de ses 13 à 48 ans, et ce qui a fait d’elle la mère et épouse de la fin du roman. Nous serons plongés dans le monde de la danse, de la popularité et bien sûr, de ses travers. Cléo sera abusée et entraînera d’autres jeunes remplis d’espoir dans le même sillon dévastateur que celui dans lequel elle est rentrée. Mais ce n’est pas l’aspect juridique d’une jeune fille abusée et perdue qui nous intéresse mais plutôt la recherche du pardon et le chemin de la culpabilité que suivra Cléo au fil du temps.
Ponctuer de métaphores dissimulées tout le long du roman ; comme par exemple le choix de l’écriture. En effet l’histoire est racontée par les proches de Cléo, ce qui l’ont connue tout au long de sa vie. Cela montre bien l’impuissance de notre protagoniste dans sa propre histoire comme si elle subissait sa vie et qu’elle ne pouvait pas la raconter par elle-même. Cela vous fera comprendre le double rôle de bourreau et victime que subit Cléo. J’ai trouvé qu’elle n’était pas une personnage principale comme les autres, c’est dans le livre la personne dont nous parlons le plus mais que, dans le fond nous connaissons le moins. Jamais nous n’avons sa vraie perception de l’histoire, seulement la vision subjective des personnes ayant partagé sa vie et quelques rares interversions pudiques de sa part. Tous les personnages secondaires et les narrateurs des 11 chapitres sont intéressants, en effet nous ne retrouvons pas le schéma typiquement banal du gentil et du méchant. Non, dans cette histoire chaque personnage est un réel paradoxe et ouvre le débat sur une problématique et une vision engagée de chacune d’entre elles (religion, homosexualité, complexe féminin…).
Ici, Cléo rencontre de nombreux personnages qui la feront changer et s’interroger au sujet de son existence. C’est cette alternance entre moments de vie courante et expression des conséquences psychologiques du drame qu’a subit Cléo qui m’a fait apprécier ce récit. Il nous balade entre des moments de calme et d’autre plus rudes, et c’est bien cela qui nous captive. Nous restons constamment sur le fil du rasoir, que ce soit sur nos avis sur les personnages secondaires ou même sur Cléo, qui sont tiraillés entre la haine et l’amour. Les personnages secondaires méritent que je m’y attarde un peu plus. En outre, le personnage de Cathy illustre parfaitement le roman car c’est un vrai paradoxe en lui-même. Un mystère plane toujours autour de cette femme, bien que de multiples facettes d’elle nous seront progressivement dévoilées. Nous ne saurons jamais réellement quel était son rôle dans l’histoire, il ne sera pas explicité, chacun aura alors un avis différent sur le sujet. Elle montre bien l’importance des non-dits dans le livre. En effet le doute plane, beaucoup de mystère perdure même à la fin du roman ce qui est un choix très judicieux d’après moi. Premièrement, il reflète parfaitement la réalité où dans ce genre d’affaire le rôle de chacun est très rarement clair et explicite. De plus il donne une place à l’imagination très intéressante et propre à chaque lecteur.
Une fin qui clôture magnifiquement ce livre. On se rend compte que même 40 ans après, ce drame ne la lâche pas et que sa quête vers la rédemption - et peut être en un sens, sa quête de justice - n’est pas finie et ne le sera sûrement jamais. Le mystère plane et planera toujours, c’est cela que j’ai apprécié ; la limite entre le début et le fin est floue et nous donne une sensation de temporalité altérée. On pourrait prendre en exemple la relation entre Cléo et Lara qui illustre parfaitement cette thèse. Leur histoire est comme une bouffée d’oxygène dans ce récit au penchant parfois étouffant, la rencontre entre une personne foncièrement bonne et une torturée. L’écriture est spontanée et rythmée, les actions sont rapides et nous sommes comme emportés dans cette histoire aux multiples rebondissements.
Mon avis est donc, comme vous avez pu le remarquer, plus que favorable. Veuillez alors excuser mes probables fautes de langage ou ma mémoire qui omet certains détails, mais j’espère que vous comprendrez tout de même ce que j’ai voulu retranscrire. Ce livre n’est sûrement pas parfait, je vous l’accorde, il contient des défauts comme tout ouvrage (comme son tempo très rapide qui peut nous perdre), mais il cherche tout de même à nous ouvrir les yeux sur un sujet parfois trop gardé sous silence. D’après moi, ce livre peut clairement prétendre faire partie de ceux portant un message en eux, tout en gardant une objectivité qui nous prouve bien que tout n’est pas blanc ou noir.
Un détail m’a tout de même échappé, un détail d’écriture marquant ; cette phrase ne prendra sûrement sens que lorsque vous lirez ce livre. Il est comme une allégorie de son passé traumatisant, sa quête de rédemption et de pardon sera sans cesse entravée par ce souvenir dévastateur, ces sensations, ces visions, ces traumatismes, cette odeur : OPIUM.
Ponctuer de métaphores dissimulées tout le long du roman ; comme par exemple le choix de l’écriture. En effet l’histoire est racontée par les proches de Cléo, ce qui l’ont connue tout au long de sa vie. Cela montre bien l’impuissance de notre protagoniste dans sa propre histoire comme si elle subissait sa vie et qu’elle ne pouvait pas la raconter par elle-même. Cela vous fera comprendre le double rôle de bourreau et victime que subit Cléo. J’ai trouvé qu’elle n’était pas une personnage principale comme les autres, c’est dans le livre la personne dont nous parlons le plus mais que, dans le fond nous connaissons le moins. Jamais nous n’avons sa vraie perception de l’histoire, seulement la vision subjective des personnes ayant partagé sa vie et quelques rares interversions pudiques de sa part. Tous les personnages secondaires et les narrateurs des 11 chapitres sont intéressants, en effet nous ne retrouvons pas le schéma typiquement banal du gentil et du méchant. Non, dans cette histoire chaque personnage est un réel paradoxe et ouvre le débat sur une problématique et une vision engagée de chacune d’entre elles (religion, homosexualité, complexe féminin…).
Ici, Cléo rencontre de nombreux personnages qui la feront changer et s’interroger au sujet de son existence. C’est cette alternance entre moments de vie courante et expression des conséquences psychologiques du drame qu’a subit Cléo qui m’a fait apprécier ce récit. Il nous balade entre des moments de calme et d’autre plus rudes, et c’est bien cela qui nous captive. Nous restons constamment sur le fil du rasoir, que ce soit sur nos avis sur les personnages secondaires ou même sur Cléo, qui sont tiraillés entre la haine et l’amour. Les personnages secondaires méritent que je m’y attarde un peu plus. En outre, le personnage de Cathy illustre parfaitement le roman car c’est un vrai paradoxe en lui-même. Un mystère plane toujours autour de cette femme, bien que de multiples facettes d’elle nous seront progressivement dévoilées. Nous ne saurons jamais réellement quel était son rôle dans l’histoire, il ne sera pas explicité, chacun aura alors un avis différent sur le sujet. Elle montre bien l’importance des non-dits dans le livre. En effet le doute plane, beaucoup de mystère perdure même à la fin du roman ce qui est un choix très judicieux d’après moi. Premièrement, il reflète parfaitement la réalité où dans ce genre d’affaire le rôle de chacun est très rarement clair et explicite. De plus il donne une place à l’imagination très intéressante et propre à chaque lecteur.
Une fin qui clôture magnifiquement ce livre. On se rend compte que même 40 ans après, ce drame ne la lâche pas et que sa quête vers la rédemption - et peut être en un sens, sa quête de justice - n’est pas finie et ne le sera sûrement jamais. Le mystère plane et planera toujours, c’est cela que j’ai apprécié ; la limite entre le début et le fin est floue et nous donne une sensation de temporalité altérée. On pourrait prendre en exemple la relation entre Cléo et Lara qui illustre parfaitement cette thèse. Leur histoire est comme une bouffée d’oxygène dans ce récit au penchant parfois étouffant, la rencontre entre une personne foncièrement bonne et une torturée. L’écriture est spontanée et rythmée, les actions sont rapides et nous sommes comme emportés dans cette histoire aux multiples rebondissements.
Mon avis est donc, comme vous avez pu le remarquer, plus que favorable. Veuillez alors excuser mes probables fautes de langage ou ma mémoire qui omet certains détails, mais j’espère que vous comprendrez tout de même ce que j’ai voulu retranscrire. Ce livre n’est sûrement pas parfait, je vous l’accorde, il contient des défauts comme tout ouvrage (comme son tempo très rapide qui peut nous perdre), mais il cherche tout de même à nous ouvrir les yeux sur un sujet parfois trop gardé sous silence. D’après moi, ce livre peut clairement prétendre faire partie de ceux portant un message en eux, tout en gardant une objectivité qui nous prouve bien que tout n’est pas blanc ou noir.
Un détail m’a tout de même échappé, un détail d’écriture marquant ; cette phrase ne prendra sûrement sens que lorsque vous lirez ce livre. Il est comme une allégorie de son passé traumatisant, sa quête de rédemption et de pardon sera sans cesse entravée par ce souvenir dévastateur, ces sensations, ces visions, ces traumatismes, cette odeur : OPIUM.
Une critique de Paul V. (présentation Prezi) - 2nde2 - Lycée Lapérouse
https://prezi.com/view/8mAjlbV6iICKVy3nbTPn/