Hôtel Castellana - Ruta Sepetys
La critique de Chloé, 2nde3 // Lycée Bellevue
Les lourds secrets de l’Espagne franquiste
«Estamos más guapas con la boca cerreda» («Nous sommes plus jolies la bouche fermée»).
Voici la devise de l’Espagne pendant la période franquiste. Tout le monde garde le silence par peur.
Dans les Années 1950, la guerre civile en Espagne est terminée, mais Franco est au pouvoir et les répressions contre les Républicains et leurs descendants se poursuivent. Comme toute dictature, l'Espagne devient un pays fermé sur lui-même, à quelques exceptions près comme avec les États-Unis. C'est dans ce contexte que Daniel Matheson, un adolescent texan passionné de photo se rend avec son père, magnat du pétrole et sa mère, une Espagnole, en Espagne. Ce voyage sera donc l'occasion pour Daniel d'aller à la rencontre de ses origines, d’exercer sa passion mais aussi de découvrir certains secrets bien gardés et l'amour.
Le roman de Ruta Sepetys comporte quatre personnages principaux qui incarnent chacun un aspect différent de l’époque. Ana et son frère Rafa Torres Moreno sont des enfants de Républicains ayant survécu à la Guerre Civile. A travers Rafa, nous en apprenons beaucoup plus sur les coutumes et les traditions espagnoles notamment sur la corrida. Ana, quant à elle, représente la jeunesse de l’époque qui rêve d’être libre et de voyager. Il y a aussi la cousine d’Ana et de Rafa, Purification, qui est un des personnages emblématiques de cette histoire. En effet, elle incarne l’aspect le plus important du roman : celui des enfants volés. Et enfin il y a Daniel qui permet au lecteur de découvrir en même temps que lui l’Espagne franquiste. Grâce à la photo, il découvre la face cachée de l’Espagne. Quatre personnages. Quatre destins. Quatre façons d’avoir vécu la période franquiste différemment. Deux classes sociales : pauvre (avec la famille Torres Moreno) et riche (avec la famille Matheson). Ces quatre personnages vont se croiser, se lier et leurs deux mondes se confronter.
C’est une intrigue très intéressante qui mélange la fiction et la documentation, ce qui permet de toucher différents lecteurs. Le roman de Ruta Sepetys est le résultat de sept ans de recherches et de témoignages. Ses recherches sont présentes tout au long du récit (elle insère des articles de presse, des décrets, des photos... à chaque fin de chapitre, ce qui permet au lecteur de mieux comprendre le contexte de l’époque et d’avoir la certitude que les faits sont bien réels). Elle n’a pas vécu la guerre civile, elle ne connaît ni l’ambiance ni la terreur que les Espagnols vivaient après avoir survécu à cette atroce guerre. Le peuple espagnol a subi le pire durant l’après-guerre : ils devaient fermer les yeux sur ce qu’ils avaient vécu, vivre dans le silence, se sentant oppressés par la Garde Civile. Ruta Sepetys tente alors de raconter l’histoire pour lever les non-dits de l’époque. La création de personnages fictifs rend l’intrigue passionnante et on retrouve les émotions telles que la peur, les pleurs, la joie…
J’ai été captivée dès les premières pages : le fait d’entremêler l’Histoire et le fictif m’a beaucoup plu. En effet, ce roman m’a permis d’en apprendre un peu plus sur ce moment de l’histoire. L’intrigue est très belle et je me suis attachée aux personnages. J’ai ressenti de la peine pour eux : ils sont si jeunes et en quête de la liberté qu’on leur a enlevée.
«Nous ne sommes vraiment morts que si vous nous oubliez»
épigraphe anonyme, fosse commune de la guerre d’Espagne.
Cette citation est placée en tête du livre Hôtel Castellana. Elle annonce directement le thème du livre. Elle comporte une morale : un peuple qui ne connaît pas son histoire va droit au mur ; il est important de connaître son passé pour avancer. Cette phrase m’a beaucoup touchée : la personne qui a écrit cela est morte en gardant espoir et courage face à ce pays qui subit une dictature atroce. Cet épigraphe a un impact, même quarante ans plus tard. Il nous rappelle cette guerre civile.
Grâce à ce livre, j’ai appris beaucoup de choses notamment sur les enfants volés : les enfants de Républicains étaient séparés de leurs parents à leur naissance pour être adoptés par des partisans du régime franquiste par la suite. Mais j’ai aussi appris les relations entre les États-Unis et l’Espagne franquiste ; la vie du peuple espagnol dans cette période de silence et d’enfermement ; la Garde Civile qui terrorisait les Espagnols. Mais j’ai aussi appris davantage sur la culture espagnole avec la corrida par exemple. Je me suis également rendu compte de la puissance de la photo et de son impact sur le monde grâce au personnage de Daniel.
«Estamos más guapas con la boca cerreda» («Nous sommes plus jolies la bouche fermée»).
Voici la devise de l’Espagne pendant la période franquiste. Tout le monde garde le silence par peur.
Dans les Années 1950, la guerre civile en Espagne est terminée, mais Franco est au pouvoir et les répressions contre les Républicains et leurs descendants se poursuivent. Comme toute dictature, l'Espagne devient un pays fermé sur lui-même, à quelques exceptions près comme avec les États-Unis. C'est dans ce contexte que Daniel Matheson, un adolescent texan passionné de photo se rend avec son père, magnat du pétrole et sa mère, une Espagnole, en Espagne. Ce voyage sera donc l'occasion pour Daniel d'aller à la rencontre de ses origines, d’exercer sa passion mais aussi de découvrir certains secrets bien gardés et l'amour.
Le roman de Ruta Sepetys comporte quatre personnages principaux qui incarnent chacun un aspect différent de l’époque. Ana et son frère Rafa Torres Moreno sont des enfants de Républicains ayant survécu à la Guerre Civile. A travers Rafa, nous en apprenons beaucoup plus sur les coutumes et les traditions espagnoles notamment sur la corrida. Ana, quant à elle, représente la jeunesse de l’époque qui rêve d’être libre et de voyager. Il y a aussi la cousine d’Ana et de Rafa, Purification, qui est un des personnages emblématiques de cette histoire. En effet, elle incarne l’aspect le plus important du roman : celui des enfants volés. Et enfin il y a Daniel qui permet au lecteur de découvrir en même temps que lui l’Espagne franquiste. Grâce à la photo, il découvre la face cachée de l’Espagne. Quatre personnages. Quatre destins. Quatre façons d’avoir vécu la période franquiste différemment. Deux classes sociales : pauvre (avec la famille Torres Moreno) et riche (avec la famille Matheson). Ces quatre personnages vont se croiser, se lier et leurs deux mondes se confronter.
C’est une intrigue très intéressante qui mélange la fiction et la documentation, ce qui permet de toucher différents lecteurs. Le roman de Ruta Sepetys est le résultat de sept ans de recherches et de témoignages. Ses recherches sont présentes tout au long du récit (elle insère des articles de presse, des décrets, des photos... à chaque fin de chapitre, ce qui permet au lecteur de mieux comprendre le contexte de l’époque et d’avoir la certitude que les faits sont bien réels). Elle n’a pas vécu la guerre civile, elle ne connaît ni l’ambiance ni la terreur que les Espagnols vivaient après avoir survécu à cette atroce guerre. Le peuple espagnol a subi le pire durant l’après-guerre : ils devaient fermer les yeux sur ce qu’ils avaient vécu, vivre dans le silence, se sentant oppressés par la Garde Civile. Ruta Sepetys tente alors de raconter l’histoire pour lever les non-dits de l’époque. La création de personnages fictifs rend l’intrigue passionnante et on retrouve les émotions telles que la peur, les pleurs, la joie…
J’ai été captivée dès les premières pages : le fait d’entremêler l’Histoire et le fictif m’a beaucoup plu. En effet, ce roman m’a permis d’en apprendre un peu plus sur ce moment de l’histoire. L’intrigue est très belle et je me suis attachée aux personnages. J’ai ressenti de la peine pour eux : ils sont si jeunes et en quête de la liberté qu’on leur a enlevée.
«Nous ne sommes vraiment morts que si vous nous oubliez»
épigraphe anonyme, fosse commune de la guerre d’Espagne.
Cette citation est placée en tête du livre Hôtel Castellana. Elle annonce directement le thème du livre. Elle comporte une morale : un peuple qui ne connaît pas son histoire va droit au mur ; il est important de connaître son passé pour avancer. Cette phrase m’a beaucoup touchée : la personne qui a écrit cela est morte en gardant espoir et courage face à ce pays qui subit une dictature atroce. Cet épigraphe a un impact, même quarante ans plus tard. Il nous rappelle cette guerre civile.
Grâce à ce livre, j’ai appris beaucoup de choses notamment sur les enfants volés : les enfants de Républicains étaient séparés de leurs parents à leur naissance pour être adoptés par des partisans du régime franquiste par la suite. Mais j’ai aussi appris les relations entre les États-Unis et l’Espagne franquiste ; la vie du peuple espagnol dans cette période de silence et d’enfermement ; la Garde Civile qui terrorisait les Espagnols. Mais j’ai aussi appris davantage sur la culture espagnole avec la corrida par exemple. Je me suis également rendu compte de la puissance de la photo et de son impact sur le monde grâce au personnage de Daniel.
La critique audio de Ninon et Romane, 2nde5 // Lycée Bellevue
critique_hôtel_castellana_ninon_et_romane.m4a |
La critique d'Ophélia, 3ème1 // Collège Balzac
hotel_castellana_tian_sio_po_ophelia_3e1_college_balzac.pdf |
La critique d'Ernest, 3ème1 // Collège Balzac
hotel_castellana_omer_decugis_hamel_ernest_3e1_college_balzac.pdf |
Critique d'Armel - S07, Lycée Rascol
Infographie de Flore et Aurore - S07, Lycée Rascol
Lettre à un personnage par Solène , 2nde 5, Lycée Bellevue
Lettre à Julia (Hôtel Castellana)
Hola Julia,
Comment vas-tu ? Et Antonio ? Et la magnifique petite Lali ?
J’espère qu’elle grandit bien et que sa santé s’est améliorée. On m’a dit qu’elle mangeait peu et qu’elle était souvent malade.
Je t’envoie cette lettre après plus de 8 ans sans s’être vus pour te parler de la façon dont tu essaies de protéger ta famille.
J’ai entendu dire par des visiteurs venus de Vallecas que tu y habitais également avec toute ta famille. Pour te voir ainsi contrainte d’habiter là-bas, l’argent doit se faire rare et le travail s’accumuler afin de se sortir de ce quartier à la mauvaise réputation.
On m’a aussi dit que tu étais devenue une couturière d’habits de toréador reconnue dans le milieu (j’ai eu la chance de voir un de tes vêtements, et il montrait sincèrement la grandeur de ton talent). J’ai su aussi que Rafa s’en servait pour aider un ami à percer dans le métier de toréador. Bon, venons-en au premier sujet que je voulais aborder dans cette lettre. Comme tu le sais sûrement, j’ai fui l’Espagne avec les quelques membres de ma famille encore en vie après la purge opérée par nos très chers dirigeants.
Je me suis installée en France où le climat n’est certes pas très joyeux avec des tensions perceptibles avec les autres pays, mais ici, nous sommes libres. Je sais que tu me prends certainement pour une folle d’avoir osé un tel acte, mais je ne peux me résoudre à vivre comme tu le fais. Je ne parle pas de ta situation financière, mais de la façon dont tu penses protéger les tiens en les enfermant dans une spirale de peur, d’angoisse et de honte. Honte de vos origines, de vos racines, de ces mêmes personnes qui vous ont donné la vie et qui se sont battus vaillamment pour leur idéaux, pour l’avenir de ce pays et à la prospérité auquel il aspire. Tu les obliges à vivre dans un silence empoisonné qui les détruit peu à peu, les vide de tout espoir de paix et leur fait perdre toute chance de rédemption. Ils vont en venir à l’idée même qu’ils ne méritaient pas de vivre, à renier qui ils sont et d’où ils viennent. Qu’étant descendant de républicains, ils ne méritaient pas de vivre en compagnie de « vrais » citoyens, sur des terres « pures ».
Penses-tu que ce silence imposé soit réellement un choix judicieux ? Ne vois-tu pas à quel point l’Espagne va mal ?
Si tu vois encore des traces de ressemblance entre cette tuerie actuelle et le climat de paix qui a bercé notre enfance, c’est que tu es bien optimiste et naïve. Je pense personnellement qu’un homme qui dirige un pays depuis maintenant plus de dix ans de cette manière ne va pas changer radicalement de façon de faire d’un jour à l’autre. Le seul espoir pour l’Espagne et pour tous les gens qui y vivent est la mort de Franco ou la prise du pouvoir par un autre, en espérant qu’il ne décide pas de reprendre le flambeau du tyran précédent. En incitant ou plutôt en forçant ta fratrie et tes enfants à se murer dans le silence, tu obliges par conséquent toutes les personnes dans la même position que toi à se ranger de ton côté et à ne rien faire. Tu peux maudire un dirigeant mais en ne faisant rien contre lui tu donnes involontairement ton accord, et si tout le monde se tait comme tu le fais, tout restera comme tel. Néanmoins il faudra bien qu’un jour, une personne comme toi ou moi fasse le choix périlleux de s’opposer fermement à cette autorité et de redonner espoir à des milliers de jeunes qui comme ta sœur, veulent partir loin de ce pays et explorer le monde et partir à l’aventure. Cette personne ralliera à sa cause tous les gens comme nous et arrivera à changer les choses. Je n’en ai pas été capable et j’en ai honte mais peut-être que mon évasion en inspirera d’autres, ou du moins j’essaie de m’en persuader. Je n’en ai pas été capable, mais j’ai cependant réussi à me défaire des chaînes que ce si beau mais si terrible pays m’avait vicieusement attaché et en décidant finalement de partir. Non sans me retourner une dernière fois sur tout ce qu’il m’avait offert, mais partir quand même.
Mais toi, Julia, tu enserres ces chaînes si fermement autour de ta sœur que tu lui en coupes les ailes. Ce silence la cloue au sol, l’empêchant de voler, en sécurité, lui permettant de survivre mais néanmoins ne la laissant pas vivre. Tu essaies de toutes tes forces d’empêcher la tragédie passée de se répéter mais par tes actions tu risques d’en causer une autre, et cette fois beaucoup plus grave car tu en seras la cause. Ta mère était une personne merveilleuse, droite dans ses pensées et dans ses actes. Elle ne se serait jamais rebellée par peur de vous laisser seuls, toi, ton frère et ta sœur. Cependant les nouveaux ordres touchaient l’éducation, et donc, vous. Elle savait qu’elle prenait un risque mais pour vous, elle aurait gravi les montagnes, traversé les mers et parcouru les déserts sans regrets. Peut-être la personne que j’évoquais plus tôt peut-être le sera-t-elle pour toi ? Elle a surmonté la peur et l’a combattue. Elle ne s’est pas contentée d’un semblant de liberté alors que vous la méritiez en entier. Elle n’a pas cédé à la facilité doucereuse du silence mais s’est exposée à la dangerosité brutale de la rébellion. Peut-être lui en veux-tu de ce choix que tu trouves égoïste car tu n’en vois pas la grandeur et l’amour qu’il démontre. Ne prends pas sa mort comme prétexte pour vous enfermer dans cette peur constante à laquelle le silence peut-être la seule solution selon toi car sa mort n’est pas vaine.
Un jour on dira qu’une femme et son mari sont morts pour une cause juste, et le jour où cela arrivera, l’espoir qu’ils essayaient
en vain d’atteindre arrivera jusqu’à eux, et le bonheur résultera de ce dur labeur.
Le prix à payer était peut-être trop élevé mais nous ne le saurons jamais.
La seule chose que nous pouvons faire c’est prendre fièrement leur succession et soigner ce pays mutilé.
Si tu es arrivée jusque là et que tu me lis encore, j’aimerais juste te dire que j’espère qu’un jour tu trouveras une cause qui te donnera à nouveau envie de te battre pour ce pays qui t’a vu naître, ou d’une autre façon, de te venger de ce qu’il t’a pris.
Bien à toi, ton amie d’un temps,
S.P
CENSURED
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Lettre à l'autrice par Julie Duarte, 2de MBB, Lycée des métiers Toulouse-Lautrec
hotel_castellanajulie_2de_mbb_lycée_toulouse-lautrec.pdf |
Lettre à l'auteure, par Alexandre C, 2nde4, Lycée Lapérouse
Madame Ruta Sepetys
Je vous écris cette lettre pour vous exprimer mon opinion sur ce livre. Ce livre, qui, selon moi mérite de gagner le prix Envie d’Elire.
Tout d’abord, quand je pense à votre livre, je pense directement au mélange entre l’histoire d’amour entre Daniel et Ana et les points historiques comme la présence de vrais articles dans le livre en rapport avec l’histoire du livre. Qui est d’ailleurs centrée sur l’Espagne sous Franco.
Il y a également la frontière bien distincte qu’il y a entre Daniel et Ana, que j’ai beaucoup appréciés. Tout les sépare : leur pays d’origine, leur mode de vie, seul leur âge paraît correspondre. Et ces différences vont provoquer des problèmes comme Daniel qui a voulu prendre en photo la Guardia Civil car il ne se rend pas compte du poids des interdictions en Espagne ou encore Ana qui se rapproche de Daniel, que personne n’approuve comme sa famille car selon eux, Ana vit dans un monde imaginaire avec Daniel et l’Hôtel Castellana (ce qui n’est pas faux). C’est justement toute l’essence de cette histoire d’amour : tout les sépare mais vont-ils pouvoir vivre librement leur relation amoureuse ?
Historiquement parlant, votre livre est, je pense bien fait car j’ai vraiment ressenti cette culture de la peur, de la censure, du secret. Par exemple, on voit bien Franco qui cache la face souffrante de l’Espagne au reste du monde. Celle des quartiers délaissés où les espagnols pauvres ou républicains souffrent en silence sous peine de disparaître avant d’être exécutés. On voit bien Franco qui montre un faux visage de son pays avec l’Hôtel Castellana au monde et aux USA, une Espagne qui dit se reconstruire et qui se porte mieux sans les républicains.
Vous avez aussi bien imaginé l’intrigue car au début nous avons peu d’éléments sur le passé des personnages mais au fil de l’histoire on en apprend de plus en plus sur les conditions de vie des espagnols, sur le passé de la famille d’Ana et nous comprenons certains passages de l’histoire ou certains détails comme le bébé de l’orphelinat que Daniel a photographié.
Et pour finir, il y a certains moments du livre qui m’ont fait ressentir des sentiments, comme la colère et un sentiment d’impuissance lorsque Rafa a été tué. Ou alors un sentiment de gratitude quand Ana et Daniel se retrouvent des années plus tard. Ce livre m’a rendu plutôt content comme des fois triste ou en colère.
En tout cas, votre livre, bien qu'assez volumineux, m’a longuement diverti et m’a permis de voyager dans une autre époque et dans un autre lieu.
Je vous écris cette lettre pour vous exprimer mon opinion sur ce livre. Ce livre, qui, selon moi mérite de gagner le prix Envie d’Elire.
Tout d’abord, quand je pense à votre livre, je pense directement au mélange entre l’histoire d’amour entre Daniel et Ana et les points historiques comme la présence de vrais articles dans le livre en rapport avec l’histoire du livre. Qui est d’ailleurs centrée sur l’Espagne sous Franco.
Il y a également la frontière bien distincte qu’il y a entre Daniel et Ana, que j’ai beaucoup appréciés. Tout les sépare : leur pays d’origine, leur mode de vie, seul leur âge paraît correspondre. Et ces différences vont provoquer des problèmes comme Daniel qui a voulu prendre en photo la Guardia Civil car il ne se rend pas compte du poids des interdictions en Espagne ou encore Ana qui se rapproche de Daniel, que personne n’approuve comme sa famille car selon eux, Ana vit dans un monde imaginaire avec Daniel et l’Hôtel Castellana (ce qui n’est pas faux). C’est justement toute l’essence de cette histoire d’amour : tout les sépare mais vont-ils pouvoir vivre librement leur relation amoureuse ?
Historiquement parlant, votre livre est, je pense bien fait car j’ai vraiment ressenti cette culture de la peur, de la censure, du secret. Par exemple, on voit bien Franco qui cache la face souffrante de l’Espagne au reste du monde. Celle des quartiers délaissés où les espagnols pauvres ou républicains souffrent en silence sous peine de disparaître avant d’être exécutés. On voit bien Franco qui montre un faux visage de son pays avec l’Hôtel Castellana au monde et aux USA, une Espagne qui dit se reconstruire et qui se porte mieux sans les républicains.
Vous avez aussi bien imaginé l’intrigue car au début nous avons peu d’éléments sur le passé des personnages mais au fil de l’histoire on en apprend de plus en plus sur les conditions de vie des espagnols, sur le passé de la famille d’Ana et nous comprenons certains passages de l’histoire ou certains détails comme le bébé de l’orphelinat que Daniel a photographié.
Et pour finir, il y a certains moments du livre qui m’ont fait ressentir des sentiments, comme la colère et un sentiment d’impuissance lorsque Rafa a été tué. Ou alors un sentiment de gratitude quand Ana et Daniel se retrouvent des années plus tard. Ce livre m’a rendu plutôt content comme des fois triste ou en colère.
En tout cas, votre livre, bien qu'assez volumineux, m’a longuement diverti et m’a permis de voyager dans une autre époque et dans un autre lieu.
Lettre à l'auteure, par Anna F-S, 2nde4, Lycée Lapérouse
Madame Ruta Sepetys,Je tenais à vous écrire cette lettre pour vous faire part de ma grande admiration à propos de votre livre « Hôtel Castellana » car sachez, que parmi tous les livres présentés suite au projet Envie d’Elire, c’est le votre, qui a particulièrement retenu mon attention.
Votre roman qui conte l’histoire de Daniel Matheson, un jeune photographe texan issu de la haute société et désireux de faire ses preuves m’a beaucoup plu ! Sa rencontre avec Ana, une servante de l’hôtel Castellana où il loge ainsi que l’immersion en 1957 lorsque l’Espagne est gouvernée par la terrible dictature Franquiste, ajoute une pointe de réalisme tout à fait épatante ! En ces temps troublés, Daniel se rend vite compte qu’il n’est de place que pour les secrets, la peur et la mort et non pour la romance. Ce qui va créer une sorte de contraste éblouissant entre la vie des deux protagonistes, l’un riche et libre, l’autre « enchaînée à la pauvreté et au silence ». Car si le paradoxe est réel, leur amour est quasiment impossible !
Il est vrai que, à première vue, le roman ne m’a pas beaucoup attirée, autant par le titre que par la couverture. J’étais donc plutôt sceptique quant à l’idée de me lancer dans cette nouvelle histoire.
Seulement, dès les premières pages, le roman s’avère être bien différent de ce à quoi je m’attendais. Car c’est une incroyable fresque haute en couleurs qui s’est déployée sous mes yeux à mesure que je tournais les pages frénétiquement. Transposer une histoire fictive dans la réalité dure et crue des années 1957 c’est du génie !
J’ai donc choisi un passage qui m’a particulièrement interpellée, bien que très court, je trouve que c’est une notion importante qu’il ne faut pas sous estimer et qui s’inscrivit dans l’ADN et dans toutes choses et qui marque les visages des Espagnols encore aujourd’hui.
La peur.
« Bien sur qu’Ana cache quelque chose. On est dans l’Espagne franquiste. Tout le monde cache quelque chose. »
L’ombre écrasante et étouffante du généralissime plana, puissante, meurtrière quarante années de suite.
En étant fille d’immigré espagnol je ne puis que constater comment ce régime ou même la simple évocation de certains souvenirs réveillent en eux, ma famille, une sorte de blocage. Chez moi, on n’en parle jamais, c’est trop récent, trop douloureux.
Après la lecture de ce roman je ne puis m’empêcher d’aborder le sujet.
Ma mère était dans une sorte de refus, comme un mécanisme de défense. Elle ne voulait pas lire le livre! Bien qu’elle n’ait pas vécu cette période, elle pu en constater les nombreux dégâts.
Je n’insistais pas…
Ma grand mère, elle, m’en parlait avec émotion.
En ce temps là, personne n’osait bouger le petit doigt. La Guardia civil mettait en prison n’importe qui et pour n’importe quel prétexte. Tout le monde avait une famille à nourrir et un emploi à garder. Alors, on ne disait rien, on encaissait et les secrets s’empilaient dans les mémoires au fil des années, au fil des mensonges, au fil des souffrances.
Mon avis sur ce livre est très favorable. Voyez-vous, je pense qu’il est nécessaire de le lire, notamment pour la notion culturelle. C’est extrêmement enrichissant d’un point de vue historique car, durant les huit années nécessaires à la création de votre roman, vous n’avez cessé de vous documenter sur cette période, allant jusqu’à passer plusieurs mois en Espagne pour interroger la population.
Il y a un immense travail de recherche derrière ce livre qui n’est pas négligeable. Ce dernier est d’ailleurs enrichi d’articles de presse et d’interviews de l’époque ce qui rajoute de la véracité et émeut d’autant plus facilement.
Je pense aussi que ce livre est plaisant car vous possédez une excellente stratégie d’écriture. C’est à dire que le livre est très bien fait, on ne s’ennuie jamais du fait du style d’écriture addictif en raison des courts chapitres laissant entrevoir une petite note de suspense à la fin de chacun d’eux.
De plus, la romance n’est pas mon style littéraire favori. En revanche, l’Histoire me passionne et d’autant plus s’il s’agit de l’histoire de l’Espagne !
Je pensais que ce livre serait un vrai calvaire mais j’ai été agréablement surprise. Ce fut tout simplement captivant ! La vie de deux amants remis dans un contexte historique est une idée formidable : s’aimer sous le régime franquiste, l’une des époques les plus tourmentées qu’ait connu l’Espagne.
Il est tellement de points importants, tellement d’informations, qu’il est difficile de parler de chacune d’elles dans une simple lettre.
Au-delà de la peur omniprésente, il y eu le terrible scandale des « bébés volés », la Guardia Civil qui faisait régner l’ordre d’une main de fer, les accords commerciaux et militaires de Franco, son ascension au pouvoir avec l’aide de Mussolini et Hitler, El Valle De Los Caidos (monument qui fait polémique encore aujourd’hui), les morts par centaines, la misère et tant d’autres choses encore !
Je respecte votre immense travail de recherche. Ce roman est poignant et émouvant au plus haut point. Je n’ai d’ailleurs pas pu retenir mes larmes à la fin de ce dernier.
Je vous suis donc vraiment reconnaissante de m’en avoir fait apprendre davantage sur ce beau pays.
Je conseillerais d’ailleurs ce chef-d’œuvre à mon entourage et pour quiconque voudrait en savoir davantage sur l’après-guerre d’Espagne et son histoire car c’est très concret, très réaliste. On s’attache immédiatement aux personnages, la Madrilène qui mène une vie difficile et l’américain charismatique…
En lisant ce livre nous sommes bien au-delà d’une simple romance car c’est une fascinante retranscription historique d’une des périodes les plus troublées qu’ait connues l’Espagne.
Je ne peux donc que vous remercier bien chaleureusement pour votre parfaite maîtrise des lettres ainsi que votre inconditionnel talent !
Votre roman qui conte l’histoire de Daniel Matheson, un jeune photographe texan issu de la haute société et désireux de faire ses preuves m’a beaucoup plu ! Sa rencontre avec Ana, une servante de l’hôtel Castellana où il loge ainsi que l’immersion en 1957 lorsque l’Espagne est gouvernée par la terrible dictature Franquiste, ajoute une pointe de réalisme tout à fait épatante ! En ces temps troublés, Daniel se rend vite compte qu’il n’est de place que pour les secrets, la peur et la mort et non pour la romance. Ce qui va créer une sorte de contraste éblouissant entre la vie des deux protagonistes, l’un riche et libre, l’autre « enchaînée à la pauvreté et au silence ». Car si le paradoxe est réel, leur amour est quasiment impossible !
Il est vrai que, à première vue, le roman ne m’a pas beaucoup attirée, autant par le titre que par la couverture. J’étais donc plutôt sceptique quant à l’idée de me lancer dans cette nouvelle histoire.
Seulement, dès les premières pages, le roman s’avère être bien différent de ce à quoi je m’attendais. Car c’est une incroyable fresque haute en couleurs qui s’est déployée sous mes yeux à mesure que je tournais les pages frénétiquement. Transposer une histoire fictive dans la réalité dure et crue des années 1957 c’est du génie !
J’ai donc choisi un passage qui m’a particulièrement interpellée, bien que très court, je trouve que c’est une notion importante qu’il ne faut pas sous estimer et qui s’inscrivit dans l’ADN et dans toutes choses et qui marque les visages des Espagnols encore aujourd’hui.
La peur.
« Bien sur qu’Ana cache quelque chose. On est dans l’Espagne franquiste. Tout le monde cache quelque chose. »
L’ombre écrasante et étouffante du généralissime plana, puissante, meurtrière quarante années de suite.
En étant fille d’immigré espagnol je ne puis que constater comment ce régime ou même la simple évocation de certains souvenirs réveillent en eux, ma famille, une sorte de blocage. Chez moi, on n’en parle jamais, c’est trop récent, trop douloureux.
Après la lecture de ce roman je ne puis m’empêcher d’aborder le sujet.
Ma mère était dans une sorte de refus, comme un mécanisme de défense. Elle ne voulait pas lire le livre! Bien qu’elle n’ait pas vécu cette période, elle pu en constater les nombreux dégâts.
Je n’insistais pas…
Ma grand mère, elle, m’en parlait avec émotion.
En ce temps là, personne n’osait bouger le petit doigt. La Guardia civil mettait en prison n’importe qui et pour n’importe quel prétexte. Tout le monde avait une famille à nourrir et un emploi à garder. Alors, on ne disait rien, on encaissait et les secrets s’empilaient dans les mémoires au fil des années, au fil des mensonges, au fil des souffrances.
Mon avis sur ce livre est très favorable. Voyez-vous, je pense qu’il est nécessaire de le lire, notamment pour la notion culturelle. C’est extrêmement enrichissant d’un point de vue historique car, durant les huit années nécessaires à la création de votre roman, vous n’avez cessé de vous documenter sur cette période, allant jusqu’à passer plusieurs mois en Espagne pour interroger la population.
Il y a un immense travail de recherche derrière ce livre qui n’est pas négligeable. Ce dernier est d’ailleurs enrichi d’articles de presse et d’interviews de l’époque ce qui rajoute de la véracité et émeut d’autant plus facilement.
Je pense aussi que ce livre est plaisant car vous possédez une excellente stratégie d’écriture. C’est à dire que le livre est très bien fait, on ne s’ennuie jamais du fait du style d’écriture addictif en raison des courts chapitres laissant entrevoir une petite note de suspense à la fin de chacun d’eux.
De plus, la romance n’est pas mon style littéraire favori. En revanche, l’Histoire me passionne et d’autant plus s’il s’agit de l’histoire de l’Espagne !
Je pensais que ce livre serait un vrai calvaire mais j’ai été agréablement surprise. Ce fut tout simplement captivant ! La vie de deux amants remis dans un contexte historique est une idée formidable : s’aimer sous le régime franquiste, l’une des époques les plus tourmentées qu’ait connu l’Espagne.
Il est tellement de points importants, tellement d’informations, qu’il est difficile de parler de chacune d’elles dans une simple lettre.
Au-delà de la peur omniprésente, il y eu le terrible scandale des « bébés volés », la Guardia Civil qui faisait régner l’ordre d’une main de fer, les accords commerciaux et militaires de Franco, son ascension au pouvoir avec l’aide de Mussolini et Hitler, El Valle De Los Caidos (monument qui fait polémique encore aujourd’hui), les morts par centaines, la misère et tant d’autres choses encore !
Je respecte votre immense travail de recherche. Ce roman est poignant et émouvant au plus haut point. Je n’ai d’ailleurs pas pu retenir mes larmes à la fin de ce dernier.
Je vous suis donc vraiment reconnaissante de m’en avoir fait apprendre davantage sur ce beau pays.
Je conseillerais d’ailleurs ce chef-d’œuvre à mon entourage et pour quiconque voudrait en savoir davantage sur l’après-guerre d’Espagne et son histoire car c’est très concret, très réaliste. On s’attache immédiatement aux personnages, la Madrilène qui mène une vie difficile et l’américain charismatique…
En lisant ce livre nous sommes bien au-delà d’une simple romance car c’est une fascinante retranscription historique d’une des périodes les plus troublées qu’ait connues l’Espagne.
Je ne peux donc que vous remercier bien chaleureusement pour votre parfaite maîtrise des lettres ainsi que votre inconditionnel talent !
Abécédaire d'Ambre T // 2nde4 - Lycée Lapérouse
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Acrostiche de Clara H, 2nde4, lycée Lapérouse
Je vais vous parler d’un livre qui m’a énormément plu, car il mélange du romantisme et de l’histoire. Il est des plus intéressants, car nous sommes captivés par l’histoire d’amour entre Ana et Daniel, belle raison de lire le livre. Et aussi par le côté culturel et historique lorsque l’on parle de la guerre d’Espagne sous le régime de la dictature de Franco.
L’auteure, Ruta SEPETYS, est née en 1967 dans le Michigan où elle a été élevée dans l'amour de la musique et des livres par une famille d'artistes. Elle étudie la finance internationale et vit quelque temps en Europe (Paris). Puis elle part pour Los Angeles afin de travailler dans l'industrie de la musique. Finalement, elle partira dans le monde de l’écriture et écrira de magnifiques best-sellers. Le livre Hôtel Castellana, lui prendra plus de huit ans d’écriture. Elle s’est longuement documentée sur l’Espagne, ses pratiques, son histoire passée, présente et future, sur ses liens avec les États-Unis, n’hésitant pas à séjourner plusieurs fois à Madrid et a interroger des témoins ayant vécu cette situation.
Castellana est un Hôtel implanté dans le centre de Madrid, capitale de l’Espagne. C’est un palace réservé à la haute société américaine en séjour plus ou moins long dans le pays. L’hôtel Castellana a véritablement existé.
DAniel Matheson, est quand à lui un jeune homme âgé de 18 ans issu d’une famille riche, venant d’Amérique. Il vient en Espagne avec ses parents qui travaillent dans le pétrole, il doit hériter de la fortune familiale. Mais lui préfère la photographie et veut remporter le concours Magnum de la meilleure photo.
Sous la dictature du Général Francisco Franco (1939), l’Espagne vit en silence. Pendant ce temps, les touristes et les hommes d’affaires étrangers affluent dans le pays attirés par le soleil et le vin. Le livre Hôtel Castellana se déroule pendant le régime de la dictature de Franco.
A Travers ce roman bouleversant, Ruta SEPETYS met en lumière le scandale des enfants volés et le silence contraint des parents, dans une Espagne où c’était le maître-mot pour survivre.
Enfant, durant les années Franquistes près de 300.000 enfants voire plus sont portés disparus, retirés à leurs parents pour des raisons idéologiques. En séjournant à Madrid pour avoir des informations, l’auteure découvre des histoires tragiques, dont une qui sera au centre de son roman qui est le vol d’enfants.
Les républicains et leurs descendants se font poursuivre par la répression de Franco au pouvoir. Comme toute dictature, l’Espagne devient un pays fermé sur lui-même, à quelques exceptions, notamment avec les États-Unis où sont assurés des contrats de forage. C’est pour cela que les Américains peuvent venir en Espagne sans se soucier de ce qu’il s’y passe.
Les chapitres assez courts permettent au lecteur de mieux comprendre et d’assimiler la complexité de cette période. Le rythme du récit est donc plus lent mais important pour bien comprendre tous les liens qui se font entre les personnages.
Ana Torres Moreno est une jeune femme employée à l’hôtel, son travail est indispensable pour sa survie et celle de sa famille vivant dans les quartiers pauvres de Vallecas. Elle est prisonnière des secrets de sa famille et doit faire face à d’étranges mises en gardes à l’hôtel Castellana où elle travaille.
Il N’en reste pas moins que Ruta SEPETYS garde sa marque de fabrique, qui consiste à expliquer l’histoire de manière originale et inattendue.
Amour, ce mot est symbolique dans le livre car il fait face à un amour impossible entre Daniel un Américain aisé et Ana une espagnole pauvre. Mais l’amour montre aussi que même avec des vies totalement opposées, l’amour triomphe toujours.
Ruta SEPETYS, par son roman nous donne envie d’en connaître davantage sur le franquisme, qui a engendré beaucoup de souffrance, de nombreux espagnols ayant dû fuir leur pays.
DAniel Matheson, est quand à lui un jeune homme âgé de 18 ans issu d’une famille riche, venant d’Amérique. Il vient en Espagne avec ses parents qui travaillent dans le pétrole, il doit hériter de la fortune familiale. Mais lui préfère la photographie et veut remporter le concours Magnum de la meilleure photo.
Sous la dictature du Général Francisco Franco (1939), l’Espagne vit en silence. Pendant ce temps, les touristes et les hommes d’affaires étrangers affluent dans le pays attirés par le soleil et le vin. Le livre Hôtel Castellana se déroule pendant le régime de la dictature de Franco.
A Travers ce roman bouleversant, Ruta SEPETYS met en lumière le scandale des enfants volés et le silence contraint des parents, dans une Espagne où c’était le maître-mot pour survivre.
Enfant, durant les années Franquistes près de 300.000 enfants voire plus sont portés disparus, retirés à leurs parents pour des raisons idéologiques. En séjournant à Madrid pour avoir des informations, l’auteure découvre des histoires tragiques, dont une qui sera au centre de son roman qui est le vol d’enfants.
Les républicains et leurs descendants se font poursuivre par la répression de Franco au pouvoir. Comme toute dictature, l’Espagne devient un pays fermé sur lui-même, à quelques exceptions, notamment avec les États-Unis où sont assurés des contrats de forage. C’est pour cela que les Américains peuvent venir en Espagne sans se soucier de ce qu’il s’y passe.
Les chapitres assez courts permettent au lecteur de mieux comprendre et d’assimiler la complexité de cette période. Le rythme du récit est donc plus lent mais important pour bien comprendre tous les liens qui se font entre les personnages.
Ana Torres Moreno est une jeune femme employée à l’hôtel, son travail est indispensable pour sa survie et celle de sa famille vivant dans les quartiers pauvres de Vallecas. Elle est prisonnière des secrets de sa famille et doit faire face à d’étranges mises en gardes à l’hôtel Castellana où elle travaille.
Il N’en reste pas moins que Ruta SEPETYS garde sa marque de fabrique, qui consiste à expliquer l’histoire de manière originale et inattendue.
Amour, ce mot est symbolique dans le livre car il fait face à un amour impossible entre Daniel un Américain aisé et Ana une espagnole pauvre. Mais l’amour montre aussi que même avec des vies totalement opposées, l’amour triomphe toujours.
Ruta SEPETYS, par son roman nous donne envie d’en connaître davantage sur le franquisme, qui a engendré beaucoup de souffrance, de nombreux espagnols ayant dû fuir leur pays.
Critique Audio de Tao L-F, 2nde4, Lycée Lapérouse
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Critique de Marie L. 2nde4 Lycée Lapérouse
L e livre que j’ai choisi est « Hôtel Castellana » écrit par Ruta Sepetys. Le livre se lit vite et est agréable à lire. L’auteur nous donne un contexte historique, familial pour chaque personnage ce qui nous permet de mieux nous situer. La couverture et le résumé du livre sont assez intrigants, de plus nous sommes en plein dans la dictature franquiste (1939-1975) en été 1957 à Madrid rendant le livre d’autant plus poignant.
L e livre se déroule en deux parties, la première se passe en été 1957. Il nous dévoile l’histoire de Daniel Matheson,18 ans rêvant de devenir photo journaliste. Fils d’un riche commerçant de pétrole et d’une mère espagnole attachée plus que tout à ses racines et à son pays d’origine. Celle de Ana Torres Moreno, travaillant à l’Hôtel Castellana (hôtel où réside tous les américains de la haute société) pour subvenir aux besoins de sa famille, anciens républicains rejetés du système. On découvre aussi l’histoire de Puri, la cousine d’Ana, employée dans un orphelinat partagée entre ce qu’elle est censée croire et les secrets qu’elle découvre. Celle aussi de Rafa, le frère d’Ana révolutionnaire aidant malgré sa misère son ami Fuga, surnommé « El Huerfano » à devenir un torero. Ensemble ils découvriront les sombres secrets se cachant derrière l’orphelinat et les mystérieuses disparitions de nouveau-nés. Daniel se plongera et tentera de comprendre et de démêler les nombreux secrets d’une Espagne terrassée par la peur et le silence. Les nombreux points de vue nous permettent d’avoir une vision globale de l’Espagne franquiste. La 2nd partie se déroule en 1975, c’est la mort de Franco, la fin de la dictature franquiste. Daniel revient en Espagne avec sa petite sœur Cristina, 18 années ont passé et les choses ont radicalement changé. « Quand vous découvrez la vérité, vous devez la proclamer à voix haute et aider les autres à en faire autant, Senor. La vérité brise la chaîne du silence. La vérité nous libère tous ». Je pense que cette phrase permet de résumer la seconde partie du livre. Que ce soit dans la famille d’Ana avec les jumelles séparées, ou dans le monde avec la découverte des bébés volés, la vérité explose aux yeux de tous.
La phrase qui je pense m’a le plus marquée est celle que dit Puri et qu’on lui a répétée durant tout son enfance « Estamos mas guapa con la boca cerrada. C’est vrai. Nous sommes réellement plus belles avec la bouche fermée ». Cette phrase symbolise une oppression et une peur constante. Puri ne sait plus qui elle est, qui croire ou que penser, les non-dits et les secrets feront d’elle une femme murée à jamais dans le silence.
De la page 207 à la page 216, Rafa ensuite Julia, Ana, Puri et pour finir Daniel vont se confesser avec le prêtre de Vallecas, Père Fernandez. Chacun à leur tour ils se confessent, Rafa sur l’infraction et sur les mensonges qu’il a commis, Puri sur le combat qui se joue en elle, etc... A la fin de chaque confession, une phrase est dite « Daniel aura peut-être besoin de se confesser » « Puri déteste se confesser » « Ana a peur de se confesser » « Julia est reconnaissante de se confesser » « Rafa adore se confesser ». Ce passage est touchant, on s’attache à tous ces personnages tourmentés par leurs vies, leurs actes, leurs décisions. Il dévoile l’humanité sous toutes ses facettes.
Le personnage qui a été pour moi marquant dans l’histoire est Fuga. Son histoire est vague, son âge et ses parents sont inconnus. Il rêve de devenir torero. « Fuga fixe le miroir fêlé. Il n’a pas peur. Il n’a pas peur des taureaux […] Il n’a pas peur de Franco. Fuga est déjà mort quand il était enfant, entre les mains d’un monstre, dans un foyer pour jeunes garçons ». Fuga et Rafa étaient allés s’entraîner dans un élevage de taureaux. El Huerfano a senti qu’un homme se tenait derrière lui mais il ne bougea pas. Une balle dans le dos et il s’effondra. Son acte sauva le taureau, il n’eut jamais peur. Fuga a transformé son passé en force et en courage. Ce personnage est le symbole même de la résistance. « El Huerfano veille sur les siens ».
Ce livre est historique grâce aux textes officiels, aux témoignages, à la diversité des personnages et donc aux nombreux points de vue (riches américains, famille républicaine abandonnée et rejetée…). Ce récit nous plonge dans l’Espagne franquiste avec force.
L e livre se déroule en deux parties, la première se passe en été 1957. Il nous dévoile l’histoire de Daniel Matheson,18 ans rêvant de devenir photo journaliste. Fils d’un riche commerçant de pétrole et d’une mère espagnole attachée plus que tout à ses racines et à son pays d’origine. Celle de Ana Torres Moreno, travaillant à l’Hôtel Castellana (hôtel où réside tous les américains de la haute société) pour subvenir aux besoins de sa famille, anciens républicains rejetés du système. On découvre aussi l’histoire de Puri, la cousine d’Ana, employée dans un orphelinat partagée entre ce qu’elle est censée croire et les secrets qu’elle découvre. Celle aussi de Rafa, le frère d’Ana révolutionnaire aidant malgré sa misère son ami Fuga, surnommé « El Huerfano » à devenir un torero. Ensemble ils découvriront les sombres secrets se cachant derrière l’orphelinat et les mystérieuses disparitions de nouveau-nés. Daniel se plongera et tentera de comprendre et de démêler les nombreux secrets d’une Espagne terrassée par la peur et le silence. Les nombreux points de vue nous permettent d’avoir une vision globale de l’Espagne franquiste. La 2nd partie se déroule en 1975, c’est la mort de Franco, la fin de la dictature franquiste. Daniel revient en Espagne avec sa petite sœur Cristina, 18 années ont passé et les choses ont radicalement changé. « Quand vous découvrez la vérité, vous devez la proclamer à voix haute et aider les autres à en faire autant, Senor. La vérité brise la chaîne du silence. La vérité nous libère tous ». Je pense que cette phrase permet de résumer la seconde partie du livre. Que ce soit dans la famille d’Ana avec les jumelles séparées, ou dans le monde avec la découverte des bébés volés, la vérité explose aux yeux de tous.
La phrase qui je pense m’a le plus marquée est celle que dit Puri et qu’on lui a répétée durant tout son enfance « Estamos mas guapa con la boca cerrada. C’est vrai. Nous sommes réellement plus belles avec la bouche fermée ». Cette phrase symbolise une oppression et une peur constante. Puri ne sait plus qui elle est, qui croire ou que penser, les non-dits et les secrets feront d’elle une femme murée à jamais dans le silence.
De la page 207 à la page 216, Rafa ensuite Julia, Ana, Puri et pour finir Daniel vont se confesser avec le prêtre de Vallecas, Père Fernandez. Chacun à leur tour ils se confessent, Rafa sur l’infraction et sur les mensonges qu’il a commis, Puri sur le combat qui se joue en elle, etc... A la fin de chaque confession, une phrase est dite « Daniel aura peut-être besoin de se confesser » « Puri déteste se confesser » « Ana a peur de se confesser » « Julia est reconnaissante de se confesser » « Rafa adore se confesser ». Ce passage est touchant, on s’attache à tous ces personnages tourmentés par leurs vies, leurs actes, leurs décisions. Il dévoile l’humanité sous toutes ses facettes.
Le personnage qui a été pour moi marquant dans l’histoire est Fuga. Son histoire est vague, son âge et ses parents sont inconnus. Il rêve de devenir torero. « Fuga fixe le miroir fêlé. Il n’a pas peur. Il n’a pas peur des taureaux […] Il n’a pas peur de Franco. Fuga est déjà mort quand il était enfant, entre les mains d’un monstre, dans un foyer pour jeunes garçons ». Fuga et Rafa étaient allés s’entraîner dans un élevage de taureaux. El Huerfano a senti qu’un homme se tenait derrière lui mais il ne bougea pas. Une balle dans le dos et il s’effondra. Son acte sauva le taureau, il n’eut jamais peur. Fuga a transformé son passé en force et en courage. Ce personnage est le symbole même de la résistance. « El Huerfano veille sur les siens ».
Ce livre est historique grâce aux textes officiels, aux témoignages, à la diversité des personnages et donc aux nombreux points de vue (riches américains, famille républicaine abandonnée et rejetée…). Ce récit nous plonge dans l’Espagne franquiste avec force.
Acrostiche de Marylou A, 2nde4, Lycée Lapérouse
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