Taqawan, ou comment le saumon se retrouva au cœur de discussions politiques
Le livre Taqawan, qui signifie « jeune saumon qui revient dans sa rivière d'origine » en indien, a été écrit en 2017 par Eric Plamondon. Mélange de roman de société et de documentaire, ce livre raconte l'histoire d'une jeune amérindienne Mi'gmaq, et nous parle de la culture de ce peuple millénaire vivant au Québec ainsi que des injustices dont il a été victime.
Dans ce livre, mi-roman historique, mi-roman de société où la noirceur de la politique côtoie la simplicité de la nature, Eric Plamondon nous raconte la descente de policiers à la réserve de Restigouche, en 1991. Ils confisquent aux Indiens les filets de pêche, alors qu'ils vivent de cette pratique. On suit l'histoire d'une jeune indienne Mi'gmaq, violée par des membres de la Sécurité Québec. Océane est secourue par un ancien garde forestier, un vieil indien et une jeune institutrice française. Ces personnages pourtant très différents vont s'entraider, s'accompagner, puis se séparer. Animés par un désir commun de justice et de liberté, ils vont mettre leurs vies en jeu ; leurs opinions et leurs certitudes seront parfois ébranlées, et leur éthique mise à l'épreuve. En parallèle, l'auteur nous raconte, avec de très courts chapitres qui fragmentent le roman, l'Histoire des Indiens Mi'gmaq, leurs coutumes, la colonisation de l'Amérique ou encore la politique des années 1990 au Canada.
Une histoire vraie et des personnages fictifs, une affaire de politique et de droits fondamentaux, une rivalité des origines… Entre pages de roman et de documentaire, Eric Plamondon nous fait voyager, rêver et nous indigner sur ce pays libre qu'est le Canada qui prive les Mi’gmaqs de liberté. Ainsi, ce livre nous montre que l'interdiction de pêche faite aux indiens n'était pas une simple loi mais quelque chose de bien plus grave, qui signifiait la privation de liberté et le non respect des droits millénaires dont jouissaient les indiens. C'est un livre instructif et touchant qui nous fait réfléchir à nos propres droits et à ceux qu’on croyait acquis pour les autres.
La critique de Manon, en 3e au Collège Jean Jaurès
J’ai lu le roman Taqawan, qui parle des Indiens du Canada maintenus en réserve. Je n’ai pas vraiment aimé ce roman car la plume de l’auteur est crue. Je trouve qu’il est beaucoup trop détaché de son histoire. Les personnages ne sont pas forcément attachants, les sentiments ne sont pas assez décrits à mon goût. Les points positifs sont les actions, qui s’enchaînent assez rapidement, et la toile de fond sur la politique est intéressante. Ce roman n’est pas mon style de lecture habituel et je n’aime pas le côté historique. Je conseille donc ce roman aux personnes qui aiment l’histoire et la science, je doute que quelqu’un qui n’aime pas ce genre aime Taqawan.