Lettre à Adeline Dieudonné // Clémence, 2nde7, Lycée Bellevue
Madame Adeline Dieudonné,
Je promets de vous écrire pour vous témoigner mon admiration et vous dire à quel point j’ai aimé votre livre : il m’a littéralement subjugué. J’ai toujours établi des classements de mes livres favoris dans lesquels y figurent Harry Potter, les Dix Petits Nègres, A quelques secondes près, Hunger Games et de nombreux autres écrits connus par un grand nombre de personne et pour la plupart adaptés au cinéma.
Les uns détrônant les autres au grès de mes humeurs et en fonction du temps qui passe … Jusqu’à ce que je lise votre chef-d’œuvre : La Vraie Vie. Je pense que ce livre restera le meilleur que j’ai lu pour très longtemps, si ce n’est pour toujours.
Tout d’abord, la couverture, lorsque le professeur nous a présenté tous les livres que nous pouvions lire dans le cadre du projet Envie d’éLire, m’a fait l’effet d’un coup de poing dans l’estomac. Je me suis immédiatement dit « Je dois lire ce livre, il a l’air génial ! ». Le titre était de plus profondément intriguant. Que pouvait-il bien ce caché derrière La Vraie Vie ? Rien qu’en lisant le résumé, j’ai su que ce roman allait être mon préféré, j’ai su que j’allais voter pour votre œuvre dans le cadre de ce projet proposé par le lycée. Et tel a en effet été le cas. J’ai donc voté pour votre œuvre car il ne pouvait en être autrement, je ne pouvais pas choisir un autre livre après avoir lu La Vraie Vie. J’ai également adoré la façon dont cet extraordinaire roman débute. Dès les premières lignes, on est transporté dans un tout autre univers, inquiétant et étrange. Avec cette intrigue, on comprend que la vie de l’héroïne ne va pas être facile tous les jours. Le fait que le père entrepose ses trophées de chasse dans la maison et qu’il leur consacre toute une pièce semble déjà étonnant mais, quand par la suite, on découvre avec quelle délicatesse il traite sa femme, c’est un véritable choque. La fin m’a énormément plue. C’est un nouveau départ, comme une nouvelle vie, une renaissance. La mère, qui ne s’occupait jamais de ses enfants et qui n’osait pas parler va enfin pouvoir les aimer comme il se doit et vivre la vie qu’elle aura décidé de vivre sans qu’un tyran la réduise à néant. Malgré la faiblesse dont elle fait preuve, elle va enfin pouvoir se rattraper. Gilles est débarrassé de « la hyène », logée au fond de son crâne et redevient lui-même, ce qui m’a beaucoup émue. Enfin, l’héroïne, après tout ce qu’elle a enduré, mérite d’être heureuse avec les siens.
De plus, la gradation de l’histoire est très intéressante. Elle est responsable de l’engouement du lecteur. On ne peut littéralement pas arrêter de lire, on ne peut pas sortir de ce livre tellement l’histoire est prenante. Le bon terme serait même envoutante. Au début, on découvre avec effroi le cadre de vie de l’héroïne mais on voit qu’elle est quand même heureuse avec son frère qu’on imagine rire dans le dépôt de voitures. Puis, soudain, avec l’épisode du glacier, son monde bascule. Son frère, qu’elle aimait du plus profond de son cœur, s’éloigne petit à petit d’elle pour se rapprocher de son père. La vie de la narratrice devient de plus en plus difficile néanmoins, elle réussit à trouver des petits moments de bonheurs à l’extérieur. Chez elle, la situation se gâte et devient de plus en plus tendue : son père devient de plus en plus violent avec sa femme et avec sa fille. Le quotidien fini par être invivable. Quand l’angoisse est à son apogée … c’est la fin. On ne relève la tête qu’à la dernière page. J’ai espéré tout du long que ce ne soit pas la fin car je ne voulais pas sortir de cet univers, aussi triste et stressant soit-il. Les thèmes abordés dans votre roman m’ont énormément plus et touchés. Les parents sont absents et la narratrice doit faire face seule. Très peu d’écrits abordent le sujet de la maturité vu de l’intérieur, dans lequel c’est le narrateur qui nous le fait comprendre. J’ai trouvé par conséquent très original le fait de suivre cette jeune fille qui nous explique ce qu’elle ressent quand nous, au même âge, nous pensions à des choses beaucoup plus futiles et ne comprenions pas les choses aussi bien qu’elle le fait. L’héroïne n’évoque à aucun moment ses camarades de classe mais elle ne rapporte que des conversations qui ont lieu avec des adultes (« le Champion », « la Plume », le professeur, …), comme si elle se sentait plus adultes qu’adolescente. Les adultes ont également l’air de la considérer comme leur égale. Par exemple lorsqu’elle fait l’amour avec « le Champion » du haut de ses quinze ans. On voit bien qu’elle a une grande maturité, que ce soit sur le plan intellectuel ou sur le plan sexuel. J’ai tout de même été un peu surprise et déstabilisée de voir que « le Champion » a une relation avec la narratrice, mais également qu’il trompe sa femme. Cependant, cet événement ajoute du suspens à l’histoire et un sujet de plus sur lequel se questionner. Il me semble cependant que l’idée principale du roman n’est ni l’absence des parents ni la maturité mais surtout le traumatisme qu’ils subissent, elle et son frère. Ils sont tous les deux témoins de la mort violente du glacier et sont choqués. Mais la narratrice parvient à continuer de vivre comme avant après ce tragique épisode alors que son frère, lui, ne s’en remet pas.
D’après ce que j’ai cru comprendre, le thème principal de votre ouvrage, était plus la façon dont on se remet ou non d’un choc, comment un traumatisme change une personne et peut la faire basculer du « mauvais côté ». L’héroïne tente désespérément de sauver son frère qui commence à commettre des crimes et à torturer des bêtes. Grâce à votre livre, on peut comprendre comment certains hommes deviennent des tueurs. Quelque chose peut changer eux à jamais mais c’est parfois réversible : c’est le cas de Gilles. La mère est soumise au mari mais finit par se rebeller. C’est aussi une manière d’oublier et de lutter contre les souvenirs de son passé éprouvant que de prendre ses responsabilité (elle assume enfin son rôle de mère à la fin).
Comment vanter ce roman époustouflant sans parler des personnages ? Tout d’abord, la narratrice. Je me suis identifiée à elle et j’ai tout vécu par ses yeux car elle est solide, mûre, sensible et déterminée : il semble impossible de ne pas l’admirer et de ne pas s’attacher à elle. Elle affronte la vie et se bat au quotidien pour faire émerger le bonheur dès qu’elle le peut. C’est une vraie leçon de courage et d’espérance. Ensuite, il y a Gilles. Au début, il est un enfant joyeux, rieur et mignon mais après son traumatisme, il devient sombre, inquiétant et renfermé. J’ai eu mal pour lui car il souffre et s’afflige encore plus de souffrance, notamment en écoutant le cri des animaux qu’il torture. Cependant à cause de « la hyène », il fait souffrir les autres. Comment peut-il faire ça alors que c’est encore un enfant ? Comment peut-il torturer des êtres vivants alors qu’il endure lui-même une épreuve douloureuse et surtout, comment peut-il écouter le cri de ses victimes alors qu’en temps normal, les adolescents écoutent de la musique ? Le fait que les parents ne parlent jamais à leurs enfants, ne les consolent jamais et ne leur fassent jamais de câlin ni ne leur témoignent aucun amour m’a choqué. Comment un enfant peut-il être épanouit si ces parents ne sont pas derrière lui et ne lui disent pas qu’ils l’aiment et qu’il est important ? Moi qui me confie en permanence à ma famille, je me dis que je n’aurais pas pu tenir dans cette famille. Le père est très violent cependant, il existe des personnes qui ont besoin de taper et sui font souffrir leurs proches. Ce roman permet de se rappeler que, malheureusement, de nombreuses familles ne sont pas unies dans l’adversité comme cela aurait dû être le cas après l’accident du glacier et le changement qui s’est opéré en Gilles.
J’ai trouvé votre façon d’écrire très agréable. On se perd dans les décors car vous arrivez à nous transporter dans un autre monde. On halète avec la narratrice lors de la course-poursuite et on n’a pas d’autres choix que de se mettre à sa place tout au long du récit. Grâce à votre écriture attachante, sensible, émouvante et très réaliste, il m’est arrivé, lorsque j’étais plongé dans la Vraie Vie d’oublier où je me trouvais. Lorsque je levai la tête, je fus étonné de voir que j’étais assise près de la cheminée et non en train de courir dans la forêt. Je regardai ma main et ne compris pas pourquoi elle n’était pas tachée de sang alors que je venais de la mettre sur mes côtes pour amortir la chute.
A part pour Gilles, on ne connaît pas les prénoms ni du père ni de la mère. Mais surtout, on ne connaît pas le prénom de l’héroïne. Leur nom de famille nous est également inconnu. On sait peu de choses sur le physique des personnages et sur leur âge. J’ai trouvé très intéressant la portée générale de La Vraie Vie car cela permet de s’identifier au(x) personnage(s) et de toucher tout le monde. On s’immerge dans votre univers et on est ému par les événements. Tout le monde peut se sentir concerné par au moins un des thèmes abordés dans ce drame-psychologique.
Je ne peux que vous dire merci pour m’avoir transporté au fil des pages aux côtés d’une héroïne attachante et qui fait face à la vie avec courage et force. Elle trouve dans chaque petite chose de la vie une façon d’être heureuse et de se réjouir, même quand tout semble perdu. Je pense qu’à sa place, j’aurais déprimé et ruminé sur la vie. Je vous remercie donc pour le beau message que ce livre véhicule. Il nous dit que rien n’ai jamais gagné d’avance et qu’il faut se battre pour l’obtenir. Il faut savoir mettre dans notre quotidien des rayons de Soleil. Pour lever la tête et avancer. L’héroïne reste juste et humble malgré la dureté dont les siens font preuve et nous devons tous essayer de faire de même. Je me suis remise en question sur de nombreux point et j’ai pris un grand plaisir à vivre la vie de la narratrice, plus forte psychologiquement que n’importe qui. Elle m’a éblouie. Ce livre est un vrai délice. On en ressort bouleversé. Je comprends pourquoi votre roman a reçu un prix : vous le méritez très largement.
Clémence Tanguy, une admiratrice.
Lettre à Adeline Dieudonné // Morgan, 2nde7, Lycée Bellevue
Bonjour,
Je vous écris cette lettre pour vous témoigner de mon admiration pour l’écriture de votre livre La Vraie Vie, lu dans le cadre d’un concours de lecture dans notre lycée.
La première impression que j’ai eu de ce livre, c’est que la lecture est facile et agréable. De plus, j’ai beaucoup aimé votre façon de choisir les mots qu’emploie la personnage principale pour décrire ses pensées ; registre familier, champs lexical adapté à une adolescente de cet âge… Cela rend l’histoire très réaliste, à tel point que l’on peut parfois se mettre à sa place et se reconnaître en elle lorsque par exemple elle est triste ou énervée. Je prends pour illustrer ce propos, le passage où elle se retrouve seule la nuit dans une forêt et que son frère et des amis à lui la poursuive afin de lui arracher une mèche de cheveux ; ses pensées sont crues et donc réaliste car dans cette situation beaucoup auraient réagi de la même façon.
Une autre chose qui m’a plu, c’est l’originalité de l’histoire. Je rappelle que ce livre nous a été présenté dans le cadre d’un concours de lecture et que ce livre sort complètement de ce que l’on a l’habitude de lire en classe. L’ambiance est glauque, le village dans lequel se passe l’histoire est isolé du monde, décrit comme sombre, triste, et l’univers paraît presque fantastique. C’est tout cela réuni, qui donne son charme à l’intrigue. Je trouve qu’aucun passage dans ce livre n’était prévisible, et c’est ce qui m’a plu ; on pouvait s’attendre à tout, et dans le bon sens du terme. Aussi, vous avez réussi à nous plonger directement dans le bain et de manière assez brutale en écrivant le passage du glacier qui se fait déchiqueter le visage par sa machine. Vous avez créé un contraste parfait entre le magnifique passage qu’était le moment où le glacier préparait ses glaces et celui où quelques secondes plus tard il se retrouve mort, le visage arraché. La description des passages est tellement réussi que le contraste est encore plus frappant. C’est la cruauté des scènes qui fait que ce livre se démarque des autres.
Je tenais à vous féliciter pour avoir créé une histoire prenante et intéressante tout en abordant des sujets aussi matures. Vous parlez de la maltraitance conjugale. Cette ambiance oppressante qui flotte quand la famille se retrouve à table : tout le monde sait que le père va se défouler sur sa femme, puis quand celui-ci s’en prend aussi à sa fille... tous ces passages représentent bien, d’après moi, le quotidien de certaines personnes, malheureusement, encore aujourd’hui.
Vous parlez aussi de manière plus métaphorique de la relation frère/sœur qui se démantèle quand ces derniers grandissent. Vous avez très bien imagé ceci avec la hyène qui ronge la cervelle de Gille, qui représente, d’après ce que j’ai compris, le traumatisme qu’il vit à cause de la mort du glacier, puis qui sera par la suite, la cause de la disparition du fort lien qui a entre les deux enfants. Ou encore quand vous abordez la première relation sexuelle qu’a la personnage principale avec le Champion ; sujet qui reste encore tabou mais importante pour une personne de cet âge. On voit donc bien que cette dernière passe du statut d’adulte très rapidement à cause de sa situation familiale. Tous ces petits détails qui font de cette histoire un sujet très touchant et réaliste.
Je tenais une dernière fois à souligner le talent d’écriture dont vous avez fait preuve pour nous fournir un livre de superbe qualité et qui se démarque de tous les autres livres que j’ai pu lire.
Un livre que je recommanderai.
Morgan
La critique de Mélina, 2nde5, Lycée Bellevue
Une jeune adolescente remonte le temps en se confrontant à la réalité et à la mort en même temps suite a une drame
C’est une jeune fille qu’on va suivre de son enfance jusqu’à son adolescence. La jeune fille a une relation forte avec son petit frère Gille, un rapport craintif avec son père et un lien solidaire avec sa mère. Son père est violent avec sa mère d’où la relation qu'elle entretient avec son père et sa mère. Un jour sa vie et celle de Gille bascule : un drame qui détruit sa relation avec son petit frère... L’histoire se déroule sur 6 étés ; le premier été, l’adolescente vit un vrai cauchemar qui va bouleverser l’existence de son petit frère puis durant les étés suivants, elle va se battre pour retrouver une vie de famille normale, c'est-à-dire essayer de retrouver ce lien fort qu’elle avait avec Gille et d’arrêter la violence de son père.
La vraie vie est écrite par Adeline Dieudonné. C’est un roman réaliste belge qui parle d’un sujet de la société qui est la violence familiale. Ce roman est un mélange de tragédie et de fantastique ; dans son écriture, elle utilise des métaphores et des périphrases. Elle utilise nos sens pour décrire les situations c’est pour cela qu’on peut se sentir embarqué dans l’histoire. Elle écrit ses livres en écoutant du métal. Le roman est dédié à ces deux filles. Elle a écrit ce livre quand elle a eu la « crise de la trentaine ».
Ce que j’apprécie énormément dans ce livre, c’est la découverte de la « vraie vie » à travers l’héroïne et son évolution. C’est une vraie guerrière car à la suite du drame, elle veut remonter le temps pour redonner le sourire à Gille. Elle et son frère sont aussi confrontés à la mort car chez eux, se trouve la chambre des cadavres qui symbolise la mort. Elle est confrontée à la mort par son innocence et à la réalité par sa naïveté tout cela fera sa force dans l’histoire.
C’est une petite fille qui est confrontée à la réalité, elle va quitter le monde de l’enfance et va vivre son adolescence avec la perte d’innocence qui va basculer dans l’âge adulte. Elle va découvrir une réalité violente et effrayante, la jeune fille trouvera des armes pour grandir et conquérir sa liberté ainsi que sa sensualité et son courage.
La critique d'Ismène, 2nde5, Lycée Bellevue
La Vraie Vie est un livre écrit par Adeline Dieudonné en 2018. Son œuvre a déjà obtenu le prix du roman 2018 de la FNAC et le prix Renaudeau des lycéens 2018.
La Vraie Vie nous propose d’entrer dans la vie d’une jeune fille le temps de quelques années. En apparence, elle mène une vie tout à fait normale, entourée de son père, sa mère et ses chèvres et son petit frère Gilles. Seulement rapidement, on se rend compte que sous ces airs de famille parfaite se cache une bien sinistre vérité. Les enfants le vivent plutôt bien jusqu’à l’incident du marchand de glace qui va plonger Gilles dans une sorte de transe, réveillant ainsi la volonté de sa sœur qui va tout faire pour que tout redevienne comme avant.
En plus de l’intrigue liée au déclin des relations familiales, l’auteure nous montre l’évolution de son héroïne qui sort de l’innocence et de la naïveté de l’enfance pour passer à la réalité sombre et dangereuse du monde adulte.
Tout au long du livre, l’auteure va adapter le vocabulaire, les expressions, les pensées de son héroïne en fonction du temps qui passe, ce qui rend le récit plus naturel et nous permet de nous attacher d’autant plus au personnage.
Passant des rêves et illusions d’enfant aux ambitions et désirs d’adulte, développant les relations entre chacun des personnages et leur donnant à tous un rôle dans le récit sans oublier de nous transmettre des émotions puissantes, il est difficile de lâcher ce livre avant de l’avoir terminé.
Une histoire aussi sombre que réaliste qui va plaire aux « âmes préparées ». Lisez ce livre pour son histoire, lisez ce livre pour la petite fille en vous, lisez ce livre pour les familles déchirées.
Lettre à Adeline Dieudonné, Margaux, 2nde7, Lycée Bellevue
Madame Dieudonné,
Je me présente : Margaux, je suis élève au lycée Bellevue, à Albi, en seconde. Nous avions comme projet d’élire le meilleur livre, ou bande dessinée, parmi une sélection de plusieurs ouvrages. Mon choix s’est donc porté sur votre roman La vraie vie.
En effet, j’ai eu un vrai coup de cœur pour votre livre. Je trouve que le sujet des violences domestiques est rarement traité de façon littéraire et je trouve cela merveilleux que vous l’ayez exploité. Vous avez au fil de l’histoire réussi à créer un sentiment d’insécurité chez le lecteur qui lui donne envie de continuer le récit afin de savoir ce qui va se dérouler. Vous arrivez à travers votre écrit à nous permettre de nous imaginer à la place de la narratrice et de son frère, Gilles, mais également ressentir l’angoisse qu’ils éprouvent chaque fois que leur père s’emporte sur leur mère.
Toutefois, je me pose quelques questions: Par exemple, pourquoi ne pas avoir plus développé le personnage de la mère? Bien qu’au début la narratrice n’éprouve que de l’indifférence envers elle quand elle devient la «proie» de son père et de son frère, une sorte de relation commence à s’installer entre elles et je me demandais pourquoi ne pas l’avoir plus approfondie? Idem à la fin, quand elle demande à son fils d’achever son mari il y a quand même une sorte de courage et d’amour envers ses enfants qu’il est dommage, à mon sens, de ne pas avoir plus exploité.
Ensuite, je trouve que les raisons pour lesquelles le frère devient un monstre ne sont pas assez explicites. Je pense avoir compris que c’est par la mort du glacier mais est-ce que c’est par culpabilité car sa sœur avait en effet interdiction de prendre de la chantilly ? Ou parce qu’à travers cette mort il comprend qu’un rien peur ôter la vie? Ou est-ce juste parce qu’il y prend plaisir? Ou encore peut-être au fond cherche à se rapprocher de son père et ainsi cherche son approbation? La narratrice trouve souvent son frère dans la chambre a cadavres et surtout près de la hyène, ainsi elle pense que c’est elle qui empoisonne l’esprit de Gilles. Mais se ne sont que des pensées de petite fille qui cherche sans doutes des excuses a son frère vis a vis de ses actes alors je ne crois pas avoir compris toute la porté que cette mort apporte a la monstruosité de Gilles. En parlant de la mort de cet homme, je trouve touchant de voir à quel point la narratrice essaye de revenir dans le passé pour que son frère puisse redevenir lui-même, le petit garçon insouciant qui s’amusait de tout et de rien et qui avait une relation extraordinaire avec sa sœur. L’innocence de cette dernière est très touchante car même quand Gilles se met en devenir le même monstre que son père, elle ne baisse pas les bras et au contraire se plonge encore plus dans les sciences pour pouvoir changer le passé. Elle se met dans des situations pouvant lui coûter très cher si son père l’apprenait mais elle continue et je la respecte pour cette grande force mentale qu’elle a eu pendant tout le récit.
Cela renvoie également au sadisme et à la violence du père. Comment un homme peut se comporter ainsi envers sa famille? Le plaisir qu’il y prend fait froid dans le dos. Par exemple quand il promet un jeu nocturne et qu’il prend pour gibier sa propre fille! A aucun moment, il ne semble avoir une part d’humanité en lui et ce soir-là, on prend vraiment l’ampleur de sa folie, on entrevoit encore légèrement celle de son fils. Je pense que chacun de nous, lecteurs, avons alors espéré qu’il ne soit pas trop tard pour le sauver. Tout au long de votre récit j’ai eu le souffle court, les comportements que vous avez imaginé pour vos personnages existent malheureusement dans la vraie vie. La vraie vie ???
Malgré ces quelques questions, je tenais à vous dire que j’ai beaucoup apprécié votre roman et pris plus ample mesure des choses et des personnes qui m’entourent. Je vous remercie d’avoir écrit une histoire qui m'a tenue en haleine jusqu’au bout et d’avoir dénoncé certains revers de notre société.
Avec toute mon admiration pour votre œuvre, Margaux
Une lectrice dévouée.
Lecture et critique de Charlotte, 2nde4, Lycée Bellevue
Ce récit expose à la fois une histoire qui suscite la pitié pour la famille terrorisée par le tyran qu'incarne le père, et l’histoire d’une jeune fille subissant une foule d’événements. Cela est observable à l’arrivée de chaque nouvel événement , comme le camion de glace , le changement radical du caractère de Gilles ,ou encore au moment où le Champion sauve Dovka du père de Derek, évitant ainsi tout problème avec son propre père . Et bien que les crises de colères du père soient régulières, on peut observer qu’avec chaque description de la scène récurrente , elles sont en réalité toutes différentes et de plus en plus violent. Ce roman est associé à plusieurs références , comme à « Retour vers le futur » à cause du fait que la jeune fille veuille remonter le temps , elle s’imagine donc reproduire la voiture du film, la Delorean et bien d’autres références subtiles à déceler . Le roman traite de plusieurs thèmes :
Pour moi ce livre est étrange, et c’est sûrement ce qui m’a poussé à aller jusqu’au bout du récit . Il est intéressant d’avoir un témoignage à partir du point de vue que donne le livre par rapport à la situation de cette famille . Ce qui pousse également à poursuivre la lecture, c’est que l’on se demande si le père a vécu quelque chose pour être comme cela. Le récit est raconté de telle sorte que chaque événement terminé, un nouveau arrive...
Ce livre est intéressant à lire sur plusieurs plans .Et celui-ci est empli d’intrigues en permanence , et ainsi plonge dans l’anxiété des personnages , on a presque la sensation de les accompagner dans l’histoire . C’est pourquoi je recommande sa lecture
La critique de Maïly et Olivia, 2nde5, Lycée Bellevue
Une réalité dramatique
Dans le roman « La vraie vie », nous allons suivre l’évolution et le combat d’une jeune fille dont nous ne connaissons pas le prénom. Au début du roman, cette jeune fille a 10 ans et vit avec sa mère, son père et son petit frère Gilles, dans un quartier pavillonnaire nommé le Démo. C’est une famille ordinaire, comme les autres, sauf que la mère subit souvent les humeurs de son mari et que dans cette maison, il y a une chambre réservée aux cadavres d’animaux qui sont pour son père des trophées. Malgré ces incidents, cette jeune fille entretient une relation très fusionnelle avec son petit frère. Jusqu’au jour, où, un accident viendra tout bouleverser. Suite à cet accident, l’amour que ressent Gilles pour sa sœur va s’éteindre peu à peu. Par peur que cet amour soit remplacé par la haine, sa sœur s’est fixée un objectif : « celui de ramener son petit frère à la raison… »
C’est en 2018, qu’Adeline Dieudonné, auteure des éditions de l’Iconoclaste, publie son premier roman intitulé « La vraie vie ». Ce roman se fait beaucoup remarquer et remporte le prix Première Plume 2018, le prix du roman Fnac 2018, le prix Renaudot des lycéens 2018, ainsi que le prestigieux prix Victor Rossel 2018. Nous avons appris, que pour écrire ce livre Adeline Dieudonné s’est inspirée de l’accident d’un marchand de glace puis elle a laissé son imagination écrire la suite. Nous apprenons également que sa formation de comédienne et le fait d’avoir fait beaucoup d’improvisation lui ont appris à faire naître des histoires et à ne jamais les préméditer.
Tout d’abord, on peut dire que le roman « La Vraie Vie » est un roman très captivant, en effet Adeline Dieudonné commence son livre par une phrase remplie d’intrigues et qui donne envie au lecteur de continuer à le lire : « A la maison, il y avait quatre chambres. La mienne, celle de mon petit frère Gilles, celle de mes parents et celle des cadavres. » Ce roman peut plaire à beaucoup de personnes, mais en revanche il peut choquer et déplaire à un certain public tel que des jeunes adolescents, car même si Adeline Dieudonné fait attention à ne pas trop détailler certaines scènes, d’autres scènes sont parfois très violentes et peuvent choquer certaines personnes très sensibles. Mais quelques scènes violentes peuvent au contraire toucher.
Deuxièmement, le fait que l’auteure décide de faire parler la jeune fille pour qu’elle raconte son histoire, permet aux différents lecteurs de vivre et ressentir les émotions que ressent cette jeune fille et permet également de se mettre à sa place et de vivre ce qu’elle vit tout au long du livre, ce qui peut donner l’impression aux lecteurs d’être inclus dans l’histoire. De plus, l’auteure utilise un langage courant et parfois même familier, ce qui permet de bien comprendre l’histoire pour des jeunes tels que des lycéens et également le fait qu’elle utilise ce langage permet d’être vraiment plongé dans l’histoire, car on ne bloque pas sur certains mots. Troisièmement, l’auteure inclut dans son roman des personnages aux surnoms évocateurs, tels que : Plume ou Champion. Des surnoms qui rappellent la douceur de l’enfance ( Plume ) ou la dureté du monde adulte ( Champion ) dans lequel la jeune fille va très vite être plongée pour pouvoir récupérer l’amour de son petit frère. Il y a également le professeur et sa femme Yaëlle qui, eux aussi vont contribuer au passage de la jeune fille du monde de l’enfance vers le monde adulte. En effet, le professeur va lui enseigner beaucoup de choses et sa femme Yaëlle au visage impassible, va lui montrer la dureté de la Vraie Vie. Ce roman nous fait passer par plusieurs émotions, de la tristesse à la joie, notre gorge qui se noue ou encore notre peau qui frissonne, jusqu’à la chute finale. L’auteure a réussi à maintenir une certaine tension tout au long du livre, ce qui fait qu’on ne peut pas décrocher nos yeux de ce formidable roman. Pour conclure, en écrivant ce livre, l’auteure nous rappelle à tous qu’il faudrait quitter le monde paisible de l’enfance pour rejoindre la brutalité et la sauvagerie du monde des adultes.